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Amadou Thiam au lancement des formations de l’école de l’ADP-Maliba : «Si nous n’y prenons garde, les Maliens tourneront le dos à la politique»
Publié le lundi 11 janvier 2016  |  Le 22 Septembre
Atelier
© aBamako.com par Momo
Atelier d` information et de formation des parlementaires maliens sur les instruments internationaux et régionaux pour éliminer les violences faites aux femmes et aux filles.
Bamako, le 12 décembre 2014. Honorable Amadou THIAM a présidé la cérémonie d` ouverture de l`Atelier d` information et de formation des parlementaires maliens sur les instruments internationaux et régionaux et le cadre législatif national pour éliminer les violences faites aux femmes et aux filles, qui se tiendra du 12 au 13 décembre.




C’est parti pour les formations à l’intention de la première promotion de l’école du parti ADP-Maliba, baptisée “Aliou Boubacar Diallo”, du nom du Président d’honneur du parti. Les cours ont été officiellement lancés le samedi 9 janvier par le Président du parti, l’Honorable Amadou Thiam.

Première grande activité de cette jeune formation politique au titre de 2016, ce lancement a été l’occasion pour le député élu en Commune IV de se prononcer sur la situation que traverse le pays.

Pour Amadou Thiam, le Mali est dans une situation extrêmement précaire, qui est marquée par trois facteurs majeurs. Il s’agit, selon lui, de la résurgence de l’insécurité et du terrorisme, entrainant de nombreuses victimes; du pays qui peine à se relever des conséquences de la crise multidimensionnelle qu’il a connue en 2012, de l’exclusion sociale de plus de la moitié de la population active du Mali, victime d’un système éducatif en panne, du sous-emploi, des emplois précaires et, plus grave, du chômage, et surtout la persistance de la corruption, de la mauvaise gouvernance, des détournements de fonds publics et de l’impunité, dont la conséquence est la rupture de la confiance entre les gouvernées et les gouvernants.

Parlant de l’intrusion des leaders religieux dans le champ politique, bien qu’étant proche de ce milieu, il semble ne pas prêt à la cautionner. Sans nommer quiconque explicitement, Amadou Thiam a dénoncé le phénomène et invité la classe politique à plus de vigilance.

«II est temps d’agir. J’invite la classe politique à reconsidérer sa position, pour éviter que d’autres acteurs ne jouent Ie rôle qui est Ie nôtre. Si nous n’y prenons garde, les Maliens tourneront Ie dos à la classe politique et Ie seul repère qu’ils auront viendra de personnes qui agiront en politiques alors qu’ils ne Ie sont pas.

Si nous n’y prenons garde, plus personne ne croira en l’Indépendance du Mali, en la force de notre devise: “Un Peuple – Un But ­Une Foi”. Plus personne ne voudra lever Ie petit doigt face à l’injustice et la dérive de la Nation.

Si nous n’y prenons garde, aucun de nos enfants ne prendra plus comme repères les pères de l’indépendance, je vais citer Modibo Kéita, Fily Dabo Sissoko, Hamadoun Dicko et autres. Plus personne ne comprendra la portée de l’engagement et Ie sens élevé de la patrie de ces pères fondateurs. II est grand temps de se remettre en cause!» a asséné le jeune Président de l’ADP-Maliba.

Il faut souligner que la création d’une école du parti par l’ADP Maliba est la réalisation d’un rêve de longue date, car initiée par Ie premier gouvernement de la République du Mali après l’Indépendance.

Les programmes de cette école, qui sont trimestriels, permettront à la longue, aux dires d’Amadou Thiam, de soustraire le débat politique du débat de la rue.

Yaya Samaké
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