Les éléments du commissaire divisionnaire du 1er Arrondissement, Abdoulaye Coulibaly, viennent de démanteler un grand réseau d’escrocs qui délivraient des faux papiers de vente, notamment des fausses notifications et des permis d’occuper aux paisibles citoyens. Placés sous mandat de dépôt, les membres du réseau mafieux composé de plusieurs éléments (K S, A P, C D T, S T, A K et O M) ont été déférés au tribunal de grande instance de la Commune III du district de Bamako. Le vieux K.T, commerçant de son état, a fait les frais des roublardises de ces malfrats.
Depuis quelques années, A P achetait des matériaux de forge auprès de K T, un commerçant. Selon notre source, il arrivait parfois aux deux hommes d’échanger des produits à crédit. Alors, A P après avoir pris une importante quantité de marchandises à crédit a jugé nécessaire de compenser sa dette avec la vente d’une notification au bénéfice de K T contre une parcelle à Kalanbancoura.
Mais faisant bien confiance à son client, le vieux commerçant K T n’avait pas pris le temps de vérifier l’authenticité de ce document. C’est ainsi que A P a mis K T en contact avec le nommé K S qui est particulièrement connu pour son implication dans des histoires de spéculation foncière à Bamako.
Ainsi, avec la complicité d’un agent de la mairie du district appelé C T D et d’autres spéculateurs fonciers, le vieux K T est vite tombé dans le piège, victime de la vente de faux permis d’occuper et de fausses notifications jusqu’à hauteur de plus de 60 millions de francs CFA.
Les parcelles incriminées sont situées en Commune V et en Commune VI, notamment dans les lotissements de Torokorobougou, de Bako Djikoroni, de Kalabancoura, de Faladjiè et de Yirimadjo Zèrni. La victime K T ne s’est pourtant pas laissé faire, car il porta plainte au Tribunal de grande instance de la Commune III, à la date du 29 juillet 2015, contre K S et tous ceux qui sont impliqués dans la combine.
L’affaire a été diligentée vers le commissariat du 1er Arrondissement où les agents de la Brigade de recherche (sous la conduite de l’inspecteur Robert Diakité) ont mis le grappin sur les présumés auteurs, au bout de quatre mois d’enquête. Interpellés et interrogés par la police, ils ont reconnu les faits. Et l’affaire a été déférée au Tribunal de grande instance de la Commune III du district de Bamako. Actuellement, les malfrats sont placés sous mandat de dépôt.
Moussa Dagnoko