BORDEAUX - Un Français de 52 ans, figurant parmi les otages retenus par un groupe lié à Al-Qaïda, en Algérie, a indiqué jeudi au quotidien Sud Ouest que les otages étaient "bien traités", selon le journal.
"Ca va, nous sommes bien traités", a déclaré par téléphone cet homme originaire d'Anglet (Pyrénées-Atlantiques) travaillant pour CIS Catering, entreprise assurant l'hôtellerie du site gazier où étaient encore retenus une quarantaine d'Occidentaux dans la matinée.
Le journal évoque "34 otages de neuf nationalités" retenus sur la
"base-vie" du site et "six autres dans l'usine de gaz", sans préciser l'heure
de cet entretien.
L'otage a indiqué au journal que l'attaque s'était produite mercredi vers
5h40 du matin. Les assaillants, a-t-il ajouté, "ont investi la base après un
échange de tirs avec les agents de sécurité".
Selon Sud Ouest l'homme est responsable logistique et approvisionnements de
ce groupe français assurant l'hôtellerie et la restauration de la base.
Il a pu être joint directement par un correspondant de Sud Ouest sur la
base-vie d'In Amenas, où il est retenu avec 34 autres otages de neuf
nationalités, les six autres étant retenus à l'usine de gaz.
D'après le journal, outre la quarantaine d'occidentaux retenus, des
dizaines d'autres, locaux, sont également otages. Certains de ces derniers
sont parvenus à s'enfuir jeudi matin.
Cette information est publiée alors que chaîne privée algérienne Ennahar a
rapporté que quinze étrangers dont deux français ont réussi à s'évader du site
gazier, une information non confirmée de source officielle.
L'armée algérienne encerclait jeudi ce site gazier exploité par le
Britannique BP, le Norvégien Statoil et l'Algérien Sonatrach.
A Paris, la porte-parole du gouvernement a déclaré jeudi matin que la
France n'était "pas en mesure" de confirmer la présence de Français parmi les
otages.
Les ravisseurs liés au réseau Al-Qaïda réclament l'arrêt de l'intervention
militaire française au Mali voisin.