Le chef suprême des armées a assuré que la troupe sera mise dans les conditions d’accomplir sa mission et l’a exhortée à plus de rigueur et d’imagination dans le conflit asymétrique qui lui est imposé
Les responsables des forces armées et de sécurité ont présenté, lundi après-midi, leurs vœux du Nouvel an au président de la République, chef suprême des armées, Ibrahim Boubacar Keïta. C’est le chef d’état-major général adjoint des armées, le général Didier Dackouo, qui a, au nom du chef d’état-major général des armées le général Mahamane Touré, fait la présentation des vœux des militaires. A l’entame de la cérémonie, une minute de silence a été observée à la mémoire de nos soldats tombés au champ d’honneur.
Le général Dackouo a admis que si des progrès notoires ont été constatés dans l’atteinte des objectifs, « des Maliennes et des Maliens continuent à être victimes des aventuriers d’un autre âge, des terroristes, des extrémistes religieux, des trafiquants ou des bandits de grands chemins.., sans que nous puissions efficacement protéger leurs vies et leurs biens ». Pour lui, cela signifie qu’il reste beaucoup à faire pour regagner la confiance des populations. « Nous en sommes conscients et nous nous y employons. Ceci est une promesse », a indiqué le chef militaire qui est revenu sur l’année 2015 qui, selon lui, « n’aura pas été généreuse avec la vie et la santé de nos agents et militaires ». Il a cité les attaques contre les positions de l’armée dont la première de l’année écoulée est survenue le 5 janvier à Nampala. Cette attaque fut suivie de celles de Nara, Ténenkou, Léré, Gatielimou, Rharous, Djenné carrefour, Misséni, Bambara-Maoudé, Boulkessi, Intillit, Segue, Tombouctou, Niono et Bamba.
Le général Dackouo a souligné que « l’on ne peut ignorer le banditisme crapuleux, la criminalité transfrontalière organisée, incluant les divers trafics et les conflits communautaires qui resurgissent notamment à l’est du secteur de Gao ». Cette situation « est rendue complexe par le manque de contrôle et de lisibilité sur les mouvements de repositionnement de certains groupes armés signataires de l’accord, suite aux multiples retards enregistrés dans la mise en œuvre des dispositions pertinentes sur le cantonnement et le DDR ».
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