Le soutien à apporter aux sédentaires recalés au Comité de suivi de l’accord (CSA) divise la notabilité de Gao. Et la position d’Aly Bady Maïga, jadis notable très respecté de la Cité des Askia, crée la polémique et la controverse qui alimentent la guéguerre entre la CMFPR et Me Toureh.
La bataille autour de l’article 10 de l’accord pour la paix et la réconciliation, qui fait cas de l’inclusivité des mouvements signataires, se transporte à Gao. Et la guerre de légitimité entre responsables de groupes sédentaires à Bamako divise la notabilité dans la Cité des Askia.
La semaine dernière, lors d’une rencontre tenue dans un hôtel de la place, la jeunesse de la ville avait réitéré son soutien à la Coordination des mouvements et forces patriotiques de résistance (CMFPR). Idem pour le notable de Gao, Aly Bady Maïga, qui avait diffusé un communiqué sur une radio locale apportant sa caution aux idéaux de la CMPFR.
Quelques instants, le même Aly Bady Maïga était revenu sur ses déclarations mais en faveur de Me Toureh. Ce qui contredisait la volonté de la CMFPR qui avait procédé à une réunification de ses mouvements et du coup avait exclu Me Harouna Toureh de ses instances.
Révoltés par cette confusion, des habitants de Gao s’interrogent toujours sur le retournement soudain de veste du notable Aly Bady Maïga. Partagées entre incompréhensible et controverse, certaines notabilités souhaitent voir Aly Bady Maïga s’expliquer sur son attitude jugée louche.
Dans les milieux sédentaires, il se dit que le revirement d’Aly Bady Maïga a été motivé par les pressions exercées sur lui par un député proche du Gatia et allié de Me Toureh.
Pour beaucoup d’observateurs, le notable Aly Bady Maïga agit selon ses intérêts vu qu’il traine la réputation d’avoir été un proche du Mujao à Gao durant l‘occupation. Plus qu’un affranchissement, de nos jours, il cherche plutôt protection et immunité que Me Toureh et alliés du reste de la Plateforme lui garantiraient au prix de son ralliement.
Alpha Mahamane Cissé