Amadou Diallo, enfant du village de Kouffa dont il porte gaillardement le nom, n’est pas un inconnu pour nous ici à la Nouvelle Patrie. Nous connaissons bien cet apprenti prêcheur qui faisait ses armes à Mopti, Taïkiri et Sevaré, alors que nous dirigions une radio privée à Mopti, la capitale de la 5e région.
Ceux qui connaissent réellement Amadou Diallo dit Amadou Kouffa, ne demanderaient jamais à l’Etat du Mali de négocier quoique ce soit avec lui. Juste un apprenti- prêcheur, devenu une marionnette entre les mains de Iyad. Vouant une horrible haine pour tout ce qui ressemble aux plaisirs terrestres, à la civilisation moderne tout court, il proposait ses services de prêches dans les radios de proximité de la Venise malienne, notre Soud’Baba à nous. Il était écouté plus par curiosité que pour ses propres connaissances coraniques. C’est Mopti, c’était dans les années 90, la ville pilule d’érudits, de maîtres coraniques de grosses envergures, suffisamment trempés dans le livre saint, pour être impressionné par un piètre aiguilleur de conscience.
Comment est-il arrivé à un tel sommet ?
Extrémiste dans tout ce qu’il fait, Amadou Diallo, dit Amadou Kouffa, a fortement retenu l’attention de celui qui deviendra plutard son mentor, Iyad AG Ghali, à Mopti, précisément dans les environs du site de l’actuelle station régionale de l’ORTM. C’était à l’occasion de la grande Assemblée générale des membres de la secte Dawa. Exiguë, ne pouvant contenir tout ce monde, les organisateurs de ladite rencontre, se déporteront dans le jardin de feu notre père, Mamoudou Kaka Samassékou. C’est en ce lieu qu’il croisera son destin, en la personne de Iyad AG Ghali, alors conseiller spécial pour les affaires du nord du président ATT, après avoir été expulsé de Djeddah. En Amadou Diallo, le très spécial conseiller à la présidence de la République du Mali, verra son homme, celui sur qui, il s’appuiera pour déstabiliser le Mali. Iyad n’attendra pas pour entrer en contact direct avec ce minable à qui, il miroitera argent, gloire et puissance. Voilà comment germera la sordide histoire de front de libération du Macina dans la tête du frère égaré. C’était dans les années 2009- 2010, en tout cas, peu après qu’Iyad ait regagné Bamako, après son expulsion du Consulat de Djeddah. Parti précipitamment dans son Kidal natal, à la faveur des premières attaques, pour ne plus revenir ici à Bamako, jusqu’à la chute du président ATT, Iyad a tout simplement fait appel à Amadou Kouffa, à qui, il confia des petites missions de larcins dans le Kounari. C’est le même Iyad qui lui promettra la direction du nouveau Califat que serait Mopti, capitale administrative de la 5e région du Mali, après la conquête programmée pour le lendemain de la prise de Konna – Fatoma. Le jeudi donc, quelques heures avant l’intervention salutaire des forces Serval à Sevaré, Amadou Kouffa, sous la bénédiction d’Iyad, avait dépêché ses estafettes à Mopti pour dire, que le lendemain vendredi, il entrera à Mopti, dirigera la prière en sa nouvelle qualité de Calife de Mopti. Mopti avait tremblé ce jeudi là et beaucoup de nos parents avaient commencé à faire leurs ‘’digouts’’ (Bagages de celui qui serait sur le point de fuir), en peulh. La suite, on la connaît. Ce n’est donc pas avec Amadou Kouffa que le président IBK devrait négocier honorable Tièbilé, car, Amadou Kouffa, n’est rebelle que par la volonté de son mentor. Demain, il rentrera dans les rangs, si Iyad AG Ghali, le lui demandait.
Sory de Motti