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Le premier ministre propose sa démission, IBK le supplie de rester à la tête du gouvernement
Publié le mercredi 13 janvier 2016  |  Le Canard Déchaîné
Premier
© aBamako.com par A.S
Premier conseil des ministres du gouvernement Modibo KEITA
Le Conseil des Ministres s`est réuni en session ordinaire, le mercredi 14 janvier 2015 dans sa salle de délibérations au Palais de Koulouba sous la présidence du Président de la République, Monsieur Ibrahim Boubacar KEÏTA.




Le chef du gouvernement aurait, selon une source proche de la Primature, demandé au président de la République de le laisser partir pour qu’il puisse profiter davantage de sa retraite ; mais ce dernier l’aurait supplié, les larmes aux yeux, de rester à la tête du gouvernement pour quelques mois encore.

Suite au battage médiatique, suscité par les logements sociaux dont ses enfants auraient, dit-on, bénéficié, Modibo Keïta avait présenté sa démission, au président de la République, en ces termes : « Ce n’est pas ma première fois de devenir Premier ministre dans ce pays, que j’ai servi, avec loyauté, toute ma vie. Mais c’est la première fois, que mon honneur a été traîné dans la boue par des personnes, dont le seul souci est d’occuper mon poste », aurait-il dit à IBK. C’était il y a, environ, un mois au cours de leur tête-à tête. Du moins, si l’on en croit une source bien informée.

Et le Premier ministre d’ajouter, toujours selon notre source : « C’est pour mettre fin à cette cabale, qui n’honore ni le gouvernement, ni notre pays, que Mr le président, je vous demande d’accepter ma démission ».



Du coup, IBK observe quelques secondes de silence. Avant de le répondre : « Grand frère, comment veux-tu m’abandonner, surtout en ce moment précis où tout est urgent ? Comment ? Que vais-je devenir ? Non, grand-frère, je ne peux accepter ta démission. Tu vas m’accompagner durant quelques mois encore, le temps de trouver quelqu’un qui pourrait, valablement, te remplacer ».

Décidé à rendre le tablier, Modibo Keïta reformule sa demande d’un ton déterminé : « Alors je te propose la démission de mon gouvernement, quitte à me reconduire après pour la formation du nouveau gouvernement ».

Flairant le piège – car IBK savait qu’il n’acceptera jamais de revenir à la tête d’un autre gouvernement – le président de la République balaie cette proposition du revers de la main : « Pas question ! Tu restes à la tête du gouvernement jusqu’à la date convenue entre nous », lui répond-il, les larmes aux yeux.

A en croire notre source, Modibo Keïta n’y a vu aucune objection. Du moins, pour l’instant.

Nommé plusieurs fois ministres et trois premier ministre, Modibo Keïta avait apposé un « non catégorique » à IBK, lorsque ce dernier lui avait demandé d’être son représentant personnel aux pourparlers d’Alger. Parce que, disait-il, il ne tient pas à voir sa réputation de « cadre intègre et rigoureux » entachée par les politicards. Dont le souci premier est d’occuper les postes juteux, aux fins de s’en mettre plein les poches. Pour qu’il accepte de représenter IBK, aux négociations d’Alger, il a fallu faire le général Moussa Traoré, l’homme à qui, dit-on, il ne peut rien refuser.

Après le limogeage de Moussa Mara, second Premier ministre d’IBK en l’espace de deux ans, Modibo Keïta a, de nouveau, été approché par IBK pour lui succéder à la Primature. Refus catégorique de Modibo Keïta, qui tient à sa réputation. Comme à la prunelle de ses yeux.

Pour le contraindre à accepter, IBK sollicite une seconde fois l’aide du général Moussa Traoré. Qui trouve les mots justes pour l’en convaincre.

Dans une interview exclusive accordée à notre confrère « Jeune Afrique », IBK est revenu sur le départ, maintes fois annoncé, de son Premier ministre, le troisième en l’espace de deux ans : « C’est faux ! Modibo Keïta est un homme estimable à tous égards, que le peuple malien et tous nos partenaires apprécient. Il n’était pas demandeur, il est venu et il restera », a-t-il précisé.

Et de conclure : « Ce genre de rumeur émane de gens qui souhaitent sans doute prendre sa place. C’est une cabale. Ils perdent leur temps ».

Oumar Babi
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