PARIS - Pierre Lellouche (UMP), président du groupe Sahel à l`Assemblée nationale, a affirmé jeudi sur France Inter que le problème malien se retrouvait "sur la totalité du Sahel".
"Ce qui se passe au Nord-Mali, on le retrouve sur la totalité du Sahel", a dit le député de Paris. "C`est-à-dire qu`il y a des groupes terroristes djihadistes ou mafieux, ou les deux, qui travaillent dans différents pays, y compris dans le nord du Nigeria", où agit le groupe islamiste Boko Haram, a-t-il expliqué.
Ancien représentant spécial de la France pour l`Afghanistan, M. Lellouche a estimé que la prise d`otages en Algérie mercredi était "très probablement" liée à l`offensive française au Mali.
L`ancien président de l`Assemblée parlementaire de l`OTAN a évoqué la "contiguïté territoriale" avec "2.000 kilomètres de frontière" entre le Mali et l`Algérie, par lesquels transite notamment l`"essence qui approvisionne les Toyotas, les fameux pick-ups utilisés par les djihadistes du Mali", si bien que, "quand les Algériens ont annoncé la fermeture des frontières" lundi, "immédiatement, naturellement, on a, par la suite, cette agression". "Donc, tout ça est évidemment lié", a-t-il estimé.
"Il faut savoir d`abord qu`Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique) qui
travaille au Nord-Mali est le continuateur direct du GSPC, le Groupe salafiste pour la prédication et le combat, qui est un groupe algérien au départ", a précisé M. Lellouche. Selon lui, il y a donc des combattants algériens parmi "les djihadistes au Nord-Mali et Aqmi", si bien que la prise d`otages "est clairement" le fait d`"une antenne qui se réclame aussi d`Aqmi ou d`Al-Qaïda qui travaille à l`intérieur de l`Algérie".