Près de 2 mois après l’attentat terroriste contre l’hôtel Radisson Blu de Bamako (20 novembre 2015), de nouveaux éléments viennent d’être révélés dans le cadre de l’enquête conduite par le procureur du pôle anti-terroriste, Boubacar Sidiki Samaké. Le magistrat explique que l’examen d’un bout de papier retrouvé sur le cadavre de l’un des deux terroristes, a permis d’avoir une idée sur leur motivation. « Sur le bout de papier, il est écrit en arabe les noms de deux membres de l’organisation terroriste Almourabitoune. L’un est en détention en Mauritanie et l’autre au Niger. Les deux terroristes tués à l’hôtel Radisson le 20 novembre dernier revendiquaient la libération de ces prisonniers », détaille-t-il.
Quelques jours après l’attentat, le groupe terroriste Almourabitoune a publié sur Internet les photos de ses combattants abattus à l’hôtel Radisson. Le procureur a indiqué que les expertises ont confirmé que ces photos sont bel et bien celles des individus qui ont attaqué l’établissement hôtelier.
Le procureur Boubacar Sidiki Samaké n’a pas voulu commenter la détention de deux suspects arrêtés à Bamako pour ne pas, dit-il, gêner l’enquête en cours. Il s’agit de Seydou Diapkelé et Adama Maiga qui sont inculpés de complicité d’actes terroristes.
Ces derniers temps, la presse avait décelé « des différence de styles » entre les enquêteurs maliens et étrangers qui travaillent sur l’attentat contre l’hôtel Radisson. Pour le magistrat chargé de l’enquête, il n’en est absolument rien. « On a parlé de différence de styles, je ne sais pas ce que ça veut dire. Quand vous êtes ensemble, ça ne veut pas dire que vous devez porter les mêmes habits. Nous constituons un bon groupe d’enquête. Il n’y a aucune divergence entre nous », assure-t-il.
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