Après la signature de l’Accord de Bamako pour la paix et la réconciliation, issu du processus d’Alger (Algérie), par toutes les parties prenantes, les regards sont toujours rivés sur sa mise en œuvre qui tarde à se mettre en marche. Mais, annoncé depuis les premières heures du processus de négociation à Alger le processus de cantonnement des différents groupes armés sera devenu bientôt une réalité.
«Mieux vaut tard que jamais», dit l’adage. Les travaux de la construction des différents sites de cantonnement des groupes armés à Likrakar et à Fafa, respectivement dans les régions de Tombouctou et Gao, ont été lancés par la Minusma en étroite collaboration avec le gouvernement du Mali.
Des travaux similaires seront entamés ultérieurement à Innegar, dans la région de Gao. Et cela dès le retrait d’éventuels déchets du site de munitions issus de combats antérieurs.
L’établissement des sites de cantonnement est un processus conjoint entre les parties signataires de l’Accord de paix, soutenues par la communauté internationale au sein de la Commission technique de sécurité (CTS) du Comité de suivi de l’Accord de paix (CSA).
Tous les sites sont proposés par les parties signataires et évalués techniquement par des équipes pluridisciplinaires comprenant des représentants du gouvernement, de la CMA (Coordination des Mouvements de l’Azawad), de la Plateforme, de la Minusma, d’UNOPS (Service d’exécution des projets des Nations Unies) et d’UNMAS (Service anti-mines des Nations Unies). Ils sont ensuite validés avant d’être sélectionnés par la CTS.
Soulignons qu’à ce jour, sur les 24 sites de cantonnement proposés, 15 ont été techniquement évalués dont 11 ont déjà été validés par la CTS, parmi lesquels 3 ont été choisis, d’un commun accord entre la Plateforme et la CMA, pour être construits en priorité (Likrakar, Fafa et Innegar).
L’évaluation des 9 sites restants s’effectuera dans le courant du mois de janvier 2016, concomitamment avec la mise en œuvre des autres dispositions et mécanismes prévus dans le cadre du Cantonnement, du Désarmement, Démobilisation et Réintégration(DDR) et de l’Intégration des membres des mouvements signataires.
A.Touré