La construction du site de Fafa (Nord Mali, à 154 km de Gao) pour le cantonnement des groupes armés se "poursuit à bon rythme", selon la Mission des Nation Unies dans le pays (MINUSMA), qui y a effectué une visite du 5 au 7 janvier.
La visite du site par la MINUSMA a eu pour objectif, de "se rendre compte" de l'évolution effective" des travaux de construction des infrastructures, débutés le 29 décembre 2015.
Aussi, la Mission a souhaité rencontrer les acteurs du processus que sont les autorités locales et les mouvements armés (les combattants surtout), afin de "recueillir des avis et recommandations pour une bonne conduite du cantonnement".
Vingt-trois ouvriers travaillent "d’arrache-pied" sur le site où un forage a déjà été effectué et dont l’eau attend "d'être analysée pour s'assurer de sa qualité".
Pour le cantonnement de leurs combattants, 24 sites avaient été proposés par les deux mouvements armés maliens, à savoir : la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), la Plateforme (coalition de groupes pro-gouvernementaux).
Sur les 24 sites, 15 ont fait l’objet d’une évaluation technique, 11 ont été validés et trois ont été retenus pour la construction – celle-ci ayant effectivement débuté à Fafa et à Likrakar (région de Tombouctou).
Les évaluations techniques ont été menées par des représentants de chacune des parties, soutenues par la communauté internationale au sein de la Commission technique de sécurité (CTS) du Comité de suivi de l’Accord de paix (CSA).
Pour ce qui est des neuf sites restants, leur évaluation s’effectuera dans le courant du mois de janvier.
L’accord de paix d’Alger signé les 15 mai et 20 juin par le gouvernement, la Plateforme et la CMA, laisse entrevoir la sortie du Mali d’une crise sociopolitique et militaire, déclenchée en janvier 2012 par la rébellion du Mouvement national de Libération de l’Azawad (MNLA, mouvement Touareg), qui avait décrété la partition de fait du Nord du pays.
RKO