Le ministre des Affaires Etrangères du Mali a fait la déclaration en début de semaine devant les Nations Unies au cours d’une rencontre de haut niveau sur la situation du Mali. Diop, dans son discours a déploré l’inaction des forces de la MINUSMA face à certaines menaces qui sont des dangers pour la stabilité du Mali. Les actes terroristes, les affrontements entre les groupes armés etc.
Le premier point est crucial. Car, sur le plan politique la CMA a signé l’accord de paix. Ceux qui opèrent aujourd’hui au nord du Mali avec des attaques inopinées sont des terroristes avec à leur tête Iyad de Ançardine.
Le Mali avait proposé à maintes fois aux Nations Unies de redéfinir la mission de la MINUSMA lui donnant mandat de combattre les terroristes.
Face à l’inertie, ou même un manque de volonté, les autorités maliennes ont finalement sollicité cette option de retrait progressif des forces des Nations Unies qui opèrent au Mali. Elles seront aussi remplacées progressivement par l’armée malienne.
Ladsous, au nom des Nations Unies explique l’inertie de la MINUSMA face aux menaces en trois points. Les forces de la MINUSMA ont perdu de nombreux engins au nord, ce qui impacte sur leurs opérations. Les pays membres (donateurs) n’ont toujours pas répondu favorable à l’appel des Nations Unies quant à revoir ce mandat qui nécessite de gros moyens. Il pense aussi que le problème du Mali est purement politique et que seule la mise en œuvre de l’accord pourrait résoudre de façon rationnelle ce problème du nord.
Une chose est sûre. La MINUSMA n’a pas une bonne image au Mali. On l’accuse d’avoir uniquement visé ses propres intérêts. Au nord, elle serait au cœur d’une sorte de mafia.
Et aujourd’hui un constat se dégage. Elle n’a pas vocation à quitter le Mali maintenant avec la construction de bases militaires à coût de millions de dollars ou d’Euros.
Boubacar Yalkoué
Source: Le Pays