Depuis un certain temps, le mot « réconciliation » semble devenir un refrain au Mali. Il est au début et à la fin de tous les discours officiels, notamment ceux du chef de l’Etat. C’est une évidence : le Mali est divisé depuis le coup d’Etat de mars 2012 et l’occupation de son septentrion par des groupes djihadistes et des narcotrafiquants. Aujourd’hui encore, le pays est en lambeau. Trois longues années après les évènements de 2012, quelle est l’image du Mali ?
Une mauvaise gouvernance chronique, une insécurité galopante et une crise économique et financière sans précèdent, sont des maux qui minent ce pays, qui, dans un passé récent, était cité en exemple dans bien de domaines.
Ajoutez-y la mésentente, voire la désunion, qui s’est installée dans l’arène politique et la société malienne. La principale cause ? Elle est connue. Le Mali a cessé d’être cette grande famille, où tous les membres vivaient en parfaite symbiose. L’exemple le plus déroutant est livré au sommet de l’Etat, où le chef de l’Etat entretient des rapports difficiles avec deux de ses prédécesseurs.
Dans ces conditions, un pays peut-il réconcilier ses enfants ? Difficilement. C’est dire qu’au Mali, la réconciliation, tant chantée, est loin d’être une réalité. Elle se limite aux discours destinés à l’extérieur…Et c’est là tout le problème de ce pays qui reste divisé et déchiré.
CHS
Source: L'Aube