Le président des Forces alternatives pour le renouveau (Fare/An ka wuli), Modibo Sidibé, était face à la presse hier. L’ex-Premier ministre en a profité pour inviter au respect des valeurs républicaines, à l’avènement d’une armée forte, à l’équité entre les citoyens ainsi que l’organisation d’une concertation nationale.
Aux termes de l’année 2015, les Fare sous la présidence de l’ancien Premier ministre Modibo Sidibé, dans le cadre d’une rencontre périodique instituée entre le parti et les médias, a organisé un point de presse le mercredi 13 janvier 2016 pour échanger et surtout débattre du bilan de l’année écoulée, des défis actuels et futurs ainsi que des perspectives pour notre pays.
Modibo Sidibé a tout d’abord déploré les difficultés qui ont éprouvé notre pays au cours de l’année écoulée. Il a dénoncé l’absence de vision et de cap du gouvernement actuel, illustré par l’inefficacité d’organisation des élections locales et régionales tout le long de l’année 2015. Et d’ajouter le déficit d’Etat, la cherté de la vie, la paupérisation constante des conditions de vie des populations et les scandales de tous ordres qui ont jalonné la vie de notre pays cette année.
Sur le plan sécuritaire, il dira que notre pays aura payé un prix fort à l’insécurité en passe malheureusement de se généraliser sur toute l’étendue du territoire et marquée par un niveau jusque-là inédit d’attaques terroristes et d’attentats de tous ordres, dont les plus marquants ont été celles contre “La Terrasse” à Bamako, l’hôtel Byblos à Sévaré et celui de Radisson Blu de Bamako. Ce sont en tout quelque 200 attaques et attentats d’ordre criminel qui ont ôté la vie à plus de 300 personnes, sans compter leur impact sur l’image et la notoriété de notre pays, a indiqué l’ancien Premier ministre.
Il a aussi noté le drame survenu à La Mecque en septembre dernier qui a coûté la vie à plusieurs pèlerins maliens. S’agissant de l’accord d’Alger, les Fare dénoncent l’élaboration du projet qui a exclu l’implication du peuple malien et dont les résultats se font toujours entendre en termes d’impact pour la stabilité et le retour à une paix définitive et durable auxquels aspirent légitimement le peuple malien.
Pour parer à toutes ces insuffisances, les Fare invitent à un dialogue inter-malien à travers l’organisation d’une large concertation nationale. Face au terrorisme, la réponse n’est pas que sécuritaire, elle doit être aussi économique, culturelle et sociale, assurent les Fare.
Il a inscrit la 2e place de notre pays dans la sous-région pour ce qui concerne la production rizicole à l’Initiative riz qu’il avait lancée. Une année marquée également par la chute de notre pays de la troisième à la quatrième place en Afrique. Le président des Fare a également noté l’amateurisme du pouvoir actuel à réglementer le foncier.
“Dans le domaine des équipements et des infrastructures, le manque de vision du gouvernement, en ce qui concerne les stratégies d’approvisionnement du pays dont l’illustration est donnée par la dégradation avancée et continue des infrastructures routières du pays, constitue une des menaces graves pour l’année 2016”, conclura M. Sidibé.
Ousmane Daou