Après trois ans passés à son poste, Daniel Amagoin Tessougué, procureur général près de la Cour d'appel de Bamako, passe ce jeudi le témoin à son remplaçant. Lutte contre la corruption au Mali, contre l'extrémisme religieux, séparations des pouvoirs, le procureur général sortant est connu pour ne pas avoir sa langue dans la poche. Il a reçu mercredi la presse pour faire le bilan de son action à Bamako.
Lorsqu’on demande au procureur général sortant de la Cour d’appel de Bamako s’il a en réalité été limogé parce qu’il a publiquement accusé un influent chef religieux malien, l’Imam Mahmoud Dicko, président du Haut conseil islamique du Mali, de faire l’apologie du terrorisme, il répond sans détour : « Si c’est ça, c’est très malheureux pour la République parce que je n’ai fait que dire la loi ». Et l’homme maintient ses propos : « Bien sûr, c’est bel et bien l’apologie du terrorisme ».
Fier du travail accompli en trois ans, grâce à des collaborateurs dévoués, Daniel Amagoin Tessougué reste sur sa faim sur le volet de la lutte contre la corruption au Mali : « La lutte contre la corruption, ça doit aller au-delà des slogans parce que je suis convaincu aujourd’hui que l’information vraie ne monte pas souvent au président de la République ».
« Le foncier au Mali est une bombe »
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