LONDRES - Le Royaume-Uni, la France et la Norvège ont
confirmé jeudi en début d'après-midi qu'une opération militaire était en cours
sur un site gazier du centre-est de l'Algérie où de nombreux étrangers ont été
pris en otages par un groupe lié à Al-Qaïda.
La France et la Grande-Bretagne ont des ressortissants parmi les otages. La
société norvégienne Statoil est pour sa part partenaire dans l'exploitation du
site gazier.
"Les autorités algériennes ont confirmé qu'il y avait une opération en
cours", a déclaré à l'AFP un porte-parole du ministère britannique des
Affaires étrangères.
A Paris, une source gouvernementale a ensuite confirmé le déroulement
d'"une opération", ajoutant que la France se tenait informée de la situation.
Dans le même temps, un porte-parole du ministère norvégien des Affaires
étrangères, Kjetil Elsebutangen, a parlé d'une "opération militaire contre le
complexe d'In Amenas", où la prise d'otages a eu lieu.
Un porte-parole islamiste a affirmé que l'armée algérienne avait tué 34
otages et 15 ravisseurs jeudi lors d'un raid sur le site gazier. Cette
information n'a pas été confirmée par l'Algérie, ni de source indépendante.
Selon l'agence de presse algérienne APS, quatre otages étrangers ont été
libérés par l'armée: deux Britanniques, un Kényan et un Français.
L'agence mauritanienne Nouakchott information (ANI) a pour sa part cité un
porte-parole du groupe auteur de la prise d'otages, selon qui sept otages
occidentaux, dont deux Américains, étaient toujours en vie après le raid
algérien.
A la mi-journée, le Premier ministre britannique David Cameron s'était
entretenu au téléphone, pour la deuxième fois en deux jours, avec son
homologue Abdelmalek Sellal, selon Downing Street.
Le président français François Hollande a confirmé de son côté jeudi la
présence de ressortissants français parmi les otages, évoquant une "situation
confuse" qui évolue "d'heure en heure".
Un groupe lié à Al-Qaïda a pris en otages mercredi de nombreuses personnes
sur le site de Tiguentourine, en plein Sahara, exigeant la fin de
l'intervention française au Mali, pays frontalier de l'Algérie. Lors de
l'attaque des islamistes, un Algérien et un Britannique ont été tués. Par
ailleurs, plusieurs Britanniques figurent au nombre des otages.