ADDIS ABEBA - Une réunion des donateurs destinée à soutenir le déploiement de la force africaine au Mali (Misma) se tiendra le 29 janvier à Addis Abeba, au lendemain de la clôture d'un Sommet de l'Union africaine (UA), a annoncé jeudi l'UA dans un communiqué.
Cette conférence "donnera l'occasion de mobiliser des ressources et autre soutien nécessaire aux forces de défense et de sécurité maliennes, ainsi que pour la Misma", indique la Commission de l'UA dans un communiqué, publié après une rencontre avec celle de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao).
Au cours de cette réunion, "il a été décidé, conformément au caractère africain de la Force, de trouver des contributions supplémentaires (en troupes) de la part d'autres membres de l'UA", hors Cédéao.
"L'UA dirigera les efforts pour mobiliser des contingents hors de la Cédéo pour intégrer la Misma", selon le texte.
A l'origine la force ouest-africaine, la Misma a été autorisée par la résolution 2085 de l'ONU du 20 décembre, pour combattre les islamistes qui
occupent depuis mi-2012 le nord du Mali. Elle sera dirigée par un général
nigérian, Shehu Abdulkadir.
Quelque 2.000 soldats de contingents de la Cédéo sont attendus d'ici le 26 janvier à Bamako, et un premier contingent nigérian devait arriver jeudi.
Les effectifs de la Misma ont d'ores et déjà été étendus à des forces hors-Cédéao, le Tchad ayant promis 2.000 hommes, dont un premier groupe a quitté N'Djamena jeudi. Les soldats tchadiens, aguerris et rompus au combat dans le désert, devraient apporter une forte plus-value opérationnelle à la Misma.
Sur le terrain, la France a déployé depuis samedi 1.400 soldats au Mali, certains d'ores et déjà engagés dans des combats au sol contre les islamistes qui s'étaient récemment rapprochés de Bamako. Des avions et hélicoptères de combat sont également engagés.
Le Burundi s'est dit prêt mi-janvier à contribuer à la Misma, si on le sollicitait.