LONDRES - Le groupe pétrolier britannique BP a annoncé jeudi qu'il était en train d'évacuer d'Algérie "un groupe de travailleurs non-essentiels", alors qu'une prise d'otages est en cours sur un site gazier du pays qu'il exploite avec le norvégien Statoil et l'algérien Sonatrach.
Un porte-parole de l'entreprise n'était pas en mesure de préciser le nombre de salariés concernés.
"La situation demeure incertaine" sur le site d'In Amenas, dont l'armée
algérienne tente de reprendre le contrôle, indique par ailleurs BP dans un
communiqué, précisant ne pas pouvoir confirmer s'il y avait eu des victimes.
Le groupe britannique se présente comme le plus gros investisseur étranger
en Algérie. Il est implanté sur les sites gaziers d'In Salah à 1.200
kilomètres au sud d'Alger dans le Sahara et d'In Aménas, où a lieu la prise
d'otages.
L'armée algérienne a lancé jeudi après-midi une opération pour libérer les
otages, retenus depuis mercredi sur ce site près de la frontière libyenne dans
le centre-est algérien.
Trente-quatre otages étrangers ont été tués et sept sont encore en vie
après le raid de l'armée algérienne, a indiqué un porte-parole du groupe
auteur du rapt à l'agence mauritanienne ANI.