A l’orée du nouvel an 2016, plus d’un Malien avait totalement perdu espoir en l’avenir du pays dont l’existence même semblait même hypothéquée. Mais, le chef de l’Etat a ramené le moral de ses compatriotes à la faveur de sa dernière adresse à la nation. Ibrahim Boubacar Kéïta a édicté quelques mesures préconisées pour faire de 2016 une année favorable et agréable ; une année de tous les bonheurs pour les Maliens. Mieux, IBK montre tout son amour pour la patrie et sa détermination à hisser le pays au rang des grandes Nations et des grands peuples. Pour lui, le meilleur était à venir.
Nul ne peut évaluer les conséquences de la crise que le Mali traverse depuis 2012 sur l’intégrité territoriale et le développement économique du pays, les conditions de vie des Maliens, et sur la vie nationale tout court. La situation semble se dégrader d’année en année, à tel point que les Maliens ont quasiment perdu tout espoir. Tout !
Fondamentalement, l’année 2015 a été extrêmement éprouvante pour eux. Car, en plus de la situation économique et financière chaotique, les Maliens ont enduré les affres du terrorisme avec plusieurs pertes en vies humaines. Ils étaient alors partagés entre la course effrénée au pain quotidien et le souci ne pas voir le lendemain. Le désespoir était à son comble.
C’est dans ce double état d’esprit qu’est intervenu le discours de nouvel an 2016 du chef de l’Etat. Ibrahim Boubacar Kéïta a livré un message d’espoir et d’avenir. Ce fut une réelle délivrance.
IBK a montré sa volonté d’aller de l’avant et d’écrire les plus belles pages de notre histoire. Cette volonté de transcender des difficultés structurelles et conjoncturelles a été, de tout temps, le trait de caractère des grandes Nations et des grands peuples, selon le chef de l’Etat. ” Personne, ni rien ne réussira à nous faire dévier de cette trajectoire historique “, promet-il.
Pour Ibrahim Boubacar Kéïta, le meilleur est à venir. Et il en appelle le peuple malien à y travailler avec lui, avec méthode, constance, abnégation et avec foi.
“Je veux être, avec vous et pour vous, l’artisan de l’émergence du Mali de nos rêves. Je veux redonner espoir à cette grande Nation qui rêve d’occuper fièrement sa place, et toute sa place, dans le concert des Nations qui comptent “, avoue le président de la République. Qui se dit être ce capitaine de bateau ” qui tient fermement la barre “.
Plus concrètement, IBK entend remettre le Mali sur le chemin de la renaissance. ” Grâce au sacrifice de ses filles et de ses fils, le Mali est de nouveau débout ; il reprend, avec détermination, sa marche historique pour une quête de prospérité partagée qui profitera à chaque membre de la communauté nationale “, rappelle-t-il.
Il en veut pour repère, la robustesse des investissements structurants consentis ainsi que la belle tendance régulière à la croissance de notre économie qui sont de réels motifs d’espoir pour les laborieuses populations de notre pays qui ont payé un lourd tribut à la crise.
Pour IBK, l’économie malienne a été structurée autour du secteur agricole pour en constituer le moteur. Des progrès importants y ont été réalisés. Toutefois, les performances de ce secteur restent nettement en deçà de notre espoir collectif, tant les potentialités dont il regorge restent insuffisamment exploitées. C’est pourquoi, le chef de d’Etat dit avoir à cœur de transformer qualitativement l’Agriculture à l’effet de hisser le Mali au rang, toujours envié mais jamais atteint, de ” Grenier de l’Afrique de l’Ouest “.
Pour concrétiser cette ambition, ” j’ai instruit le Gouvernement d’affecter plus de 15% de nos ressources budgétaires au secteur agricole, et de prendre toutes initiatives susceptibles d’amorcer le décollage véritable de ce secteur. C’est ainsi qu’il est engagé à fond dans la mise en œuvre du Programme Gouvernemental d’Aménagement (PGA) qui portera sur 100 000 hectares pour la période 2014-2018 “, affirme IBK.
Dans cette perspective, d’ambitieuses réformes sont en cours qui devraient, à terme, transformer l’agriculture malienne et en faire un secteur pourvoyeur intensif d’emplois et de revenus conséquents, par l’exportation de produits du cru et de produits transformés.
Le taux de croissance a été d’au moins 5% en 2015, et, selon lui, tout amène à penser que cette tendance se consolidera en 2016.
En matière de finances publiques, les Partenaires Techniques et Financiers ont consenti, en octobre 2015, à Paris, pour la relance économique et le développement du Mali, un engagement financier de l’ordre de 2 120 milliards de FCFA pour la période 2015-2017, dont 397 milliards de FCFA seront alloués exclusivement au développement des Régions du Nord. Cet argent contribuera fortement à l’amélioration des conditions de vie des Maliens dès cette année.
Au chapitre de l’industrie et du commerce, le Gouvernement a signé des contrats de performance avec des unités industrielles du secteur textile, et conclu des protocoles d’accord avec la Société Chinoise pour l’Industrie Légère (CLETC) en vue de la réalisation de quatre unités industrielles pour un investissement de 100 milliards de F CFA. Il faut s’attendre alors à la création de milliers d’emplois surtout si ces usines peuvent transformer nos produits sur place.
Par ailleurs, afin d’améliorer l’accès au financement des PME-PMI, le Gouvernement a-t-il entrepris de donner un nouveau souffle au secteur de la micro-finance. A cet effet, un projet de Politique Nationale de Développement de la Microfinance et son Plan d’Actions 2016-2020 ont été élaborés.
Aussi en 2016, le secteur minier devrait connaitre une aube nouvelle supportée par : d’une part, les multiples initiatives de réformes institutionnelles, et d’autre part, le renforcement des capacités, grâce à la construction de l’Ecole Africaine des Mines. En 2015, le Mali a produit 50 tonnes d’or ; les perspectives seront hissées à la hauteur de 100 tonnes d’or métal pour une durée de 12 ans.
Pour ce qui est de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation, IBK dit constater que le Comité de Suivi de l’Accord, le CSA et le Comité Transitoire de Sécurité, le CTS, principales structures préconisées par l’Accord, ont été effectivement mises en place. Le processus de démobilisation, désarmement et réinsertion, DDR a également démarré. L’œuvre de réconciliation nationale a pris son envol décisif, avec la mise en place consensuelle et inclusive de la nouvelle Commission Vérité, Justice et Réconciliation, la CVJR. Celle-ci sillonne déjà le pays et ses travaux avancent à un rythme satisfaisant. Donc, l’espoir d’une paix définitive est né. Pour le bonheur des Maliens, pour qui il formule des vœux ardents pour la paix, la réconciliation et la stabilité.
Alou Badra Haïdara