M. Lamamra s’entretient avec son homologue malien
Tout processus de paix est fragile. Signé en deux étapes et après cinq rounds de négociation, l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du Processus d'Alger est, cependant, toujours en vigueur.
Il y a eu plusieurs tentatives pour le torpiller. Les attaques terroristes, de l’hôtel Radison de Bamako (20 morts) et, une semaine après l’assassinat de deux Casques bleus guinéens et un civil travaillant pour les Nations unies dans une attaque contre un camp de la Mission de l’ONU à Kidal (nord-est) illustrent cet acharnement des groupes terroristes pour maintenir la pression et imposer la violence. Pour ces groupes aux appellations différentes (Shebab, AQMI, Boko Haram) mais à la même finalité, la stratégie est la même : élargir leur espace de reproduction à partir de la Libye devenue une place de ralliement pour Daech, opérer des incursions au Mali et fusionner dans une stratégie de la mort en plongeant plus profondément en Afrique… Burkina Faso, Nigeria, Somalie. Sous la conduite d’une médiation internationale dont l’Algérie est chef de file, le Mali a fini par écouter la voix de la sagesse, s’en remettre au dialogue et aux règles de la diplomatie pour éviter que la tragédie libyenne ne se reproduise sur son territoire où milices, tribus, groupes transnationaux du crime organisé se sont renforcés dans ce pays voisin en opérant une véritable razzia sur l’arsenal militaire d’une armée en déroute que la politique atlantiste de Sarkozy a engendré. A l’évidence, le Mali revient de loin. Sept mois d’un accord signé en 2015. Cette nouvelle année sera t-elle celle de la confirmation que ce pays s’est résolument engagé dans la voix de la re-construction ? Aujourd’hui, à Alger débute une réunion consultative de haut niveau des membres du Comité de suivi de l'Accord pour la paix et la réconciliation. Les représentants des trois parties signataires (Gouvernement, Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA) et la Plateforme d'Alger) et tous les membres de la Médiation (Niger, Mauritanie, Burkina Faso, Tchad, Nigeria, France, Etats-Unis d'Amérique, ONU-MINUSMA, UA-MISAHEL, CEDEAO, UE, OCI) se trouvent donc à Alger pour évaluer le chemin parcouru pour que le nord du Mali ne devienne encore une fois, ce cheval de Troie pour les groupes terroristes. Il faut parvenir à une solution définitive de la crise. Une solution inclusive avec sa batterie de réformes politiques et institutionnelles, de défense, de sécurité, de programmes humanitaires, économique, social. Ne l’oublions pas, le pays a été fortement éprouvé par la nature et par la folie meurtrière de l’homme. Des milliers de réfugiés maliens se trouvent toujours dans les pays voisins, au Burkina Faso, en Mauritanie, au Niger… «Nous allons pouvoir discuter avec l'ensemble de nos partenaires pour voir comment accélérer la cadence et pouvoir identifier les actions prioritaires, étant donné que tout est parti d'ici (Alger), a déclaré hier, le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop.
Mohamed Koursi
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M. Lamamra s’entretient avec son homologue malien
Le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, s’est entretenu hier à Alger, avec son homologue malien, Abdoulaye Diop.
L’entretien s’est déroulé au siège du ministère des Affaires étrangères. L’Algérie, chef de file de la médiation et président des instances de suivi de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger, abritera, à partir d’hier, une série de consultations en soutien au processus de paix en cours dans ce pays voisin.
Dans ce cadre, la dixième session du comité bilatéral stratégique algéro-malien sur le Nord du Mali se tiendra à Alger, sous la co-présidence de MM. Lamamra et Diop.
La tenue de cette rencontre marque le premier anniversaire de la décision par laquelle les Présidents Abdelaziz Bouteflika et Ibrahim Boubacar Keita ont établi ce mécanisme en tant qu’outil stratégique de suivi et de mise en œuvre des mesures visant la recherche d’une solution pacifique et durable aux problèmes du Nord du Mali.
Les deux chefs de la diplomatie auront, notamment à préparer la réunion consultative de haut niveau des membres du comité de suivi de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali qui se tiendra, aujourd’hui à Alger, au niveau ministériel.
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