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Gouvernement II de Modibo Keita : Les fauteurs de trouble débarqués du bateau
Publié le lundi 18 janvier 2016  |  Le Zenith Bale
Cérémonie
© aBamako.com par Androuicha
Cérémonie de Signature de convention de partenariat entre l`entreprise SLK et le Ministère du Développement Rural
Bamako, le 08 octobre 2015 au Cabinet du MDR. Le ministre du Développement Rural, Dr Bocary TRETA et le PDG de l`entreprise SLK, M. Yosi LAPID ont procédé à la signature de la convention de financement d`un complexe agro industriel.




Après sa gestion d’un an à la tête du gouvernement, Modibo Kéïta assiste toujours son jeune frère président. Pour la réalisation d’un Mali nouveau. Qui, pour y emprunter le chemin, nécessitait un toilettage du gouvernement. Non sans peine. Avec la confiance à lui renouveler, Modibo décide de débarquer du bateau les agitateurs prétendants à son poste, Dr Bocari Tréta et Mamadou Igor Diarra. Afin qu’il puisse désormais travailler librement pour sa patrie. “Impossible de faire des omelettes sans casser des œufs”. Puisque se débarrasser de Tréta non moins Secrétaire Général du Rpm (parti présidentiel) demandait de la poigne.
Depuis des jours voire des mois, le peuple attendait un nouveau gouvernement. Pour diverses raisons : présence de tocards et d’agitateurs, et puis l’intégration des rebelles dans le gouvernement.
Nommé et ayant décidé de se retirer après un an, Modibo demeure à la tête du gouvernement. Ainsi, contre vents et marées, Modibo n’a pas pu être déboulonné. Pour pouvoir asseoir davantage son pouvoir, IBK a décidé de retenir encore Modibo. Pour combien de temps ?
SIX MOIS
De sources bien introduites, Modibo restera à la tête du gouvernement jusqu’en juin. Où à cette date, le président pourra se choisir un nouveau PM issu des rangs de son parti. A cet effet, Tréta d’ici là, s’il parvient à prendre les rênes du parti en mars risque d’être le favori. Mais, écarté pour diverses fautes commises (engrais, tracteurs, campagne médiatique de déstabilisation du PM, etc.), il se doit d’être sage et compréhensif. En évitant de se faire passer pour une victime. D’autant plus que, dans le dernier gouvernement d’ATT, IBK l’avait imposé. Et c’était contre la volonté manifeste de nombreux cadres du parti.
En effet, prenant son mal en patience, IBK conscient de son rôle et de sa place au sein du parti, lui accorde déjà 75% de chance de succéder Modibo Kéïta. Malgré tout ce qui se dit et se trame. Déjà dans une situation presqu’inconfortable, Modibo a du pain sur la planche. Il doit avoir les coudées franches pour pouvoir se maintenir jusqu’à la date échue. Sinon, d’ores et déjà des manœuvres sont en cours pour le déstabiliser voire le ridiculiser. Six mois, c’est peu et beaucoup à la fois dans la gestion d’un Etat en déconfiture. Où tout se décide en famille. A quand l’intégration des rebelles ?
TROIS MOIS
Dans les rouages du pouvoir, ce gouvernement est très temporaire. Sa durée de vie ne devrait pas excéder trois mois. C’est-à-dire qu’en mars ou début avril, les rebelles feront leur entrée dans le gouvernement. Il y aura donc, de sources bien informées, un réaménagement avec le départ programmé de nombreux alliés du pouvoir. Mais, nous dit-on, avec un élargissement du gouvernement. En attendant, les nouveaux et certains alliés doivent montrer un autre visage. Pourquoi Bocari Tréta, Mamadou Igor Diarra et Me Mamadou Gaoussou Diarra ont été débarqués ?
DIVERSES RAISONS SONT EVOQUEES
En effet, dans les salons feutrés du pouvoir, il nous revient que Tréta et Mamadou Igor ont chacun doublement fauté. D’abord, il est reproché à Tréta sa gestion chaotique de son département avec des scandales à répétition. A Mamadou Igor, il est reproché de bloquer l’évolution du pays avec les restrictions d’argent à tous les niveaux. Faites un tour à la BDM-sa, cette banque risque de s’écrouler avec le despotisme de Mamadou Igor qui a fait irruption dans le secteur pour tout chambouler. Jusqu’à ce que récemment les travailleurs de cette boite ont fermé un midi pour tenir à huis clos une assemblée très chaude. Pourtant, il continuait à se pavaner pour dire que l’économie est au vert. Un vert qui détruit le pouvoir d’IBK. Quant à Me Diarra, il aurait dû démissionner depuis. Puisqu’il a toujours été dans un département sans ressource. D’où son échec, sinon il est connu pour sa hargne de bien faire. En outre, il est reproché à Tréta et Mamadou Igor, tous à la course pour la primature, de déranger le vieux PM à travers des prises de position unilatérales. Ainsi que des articles de presse incendiaires pour le déstabiliser et le dénigrer. Tout est bien qui finit bien.
Aujourd’hui, par ce réaménagement technique, IBK a son destin en mains. Il doit se réveiller autrement car 2016 est une année charnière pour le reste de son mandat.
Wait and see !
Boubacar DABO
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