Les Administrateurs du Laboratoire National de la Santé ((LNS) se sont réunis le jeudi 14 janvier 2016 pour la tenue de la 25ème session ordinaire de leur Conseil d’administration (CA), présidée par Sékou Oumar Dembélé, représentant du ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique, en présence du Directeur Général du LNS, le Pr Benoit Yaranga Koumaré.
L’ordre du jour portait sur l’adoption du Procès-verbal de la 24ème session, l’état d’exécution des recommandations de cette session, l’adoption du rapport d’activités 2015 et l’examen du projet de budget 2016.
Le Directeur Général du LNS a affirmé que, grâce à l’accompagnement de ses Administrateurs, sa structure avait mobilisé près de 92%, au 30 novembre, de son budget corrigé 2015, qui s’élevait à 887 millions de FCFA. La surveillance de la qualité des produits a concerné 2 869 échantillons, dont 1 460 médicaments, 859 aliments et boissons, dont 10,5% étaient impropres à la consommation, et 550 échantillons d’eaux, dont 33% n’étaient pas conformes aux spécifications requises.
Ces résultats, ajoutera le Pr Koumaré, ont accompagné certains événements majeurs, tels que le maintien pour la seconde année consécutive de l’accréditation en bactériologie, l’élection du LNS à l’initiative France 5%, qui permet de bénéficier de l’accompagnement du Fonds Mondial pour sa préqualifcation en contrôle des médicaments, l’atelier de restitution sur l’utilisation des kits Minilabs, sous la présidence du Ministre de la Santé et le choix du LNS comme Centre de Référence pour le contrôle des préservatifs dans la zone CEDEAO.
Toujours au titre des grands événements, la visite de Mme la ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique, le 7 décembre 2015, qui a amené le LNS à insérer dans son agenda 2016 une journée portes ouvertes, pour mieux le faire connaitre des partenaires et du grand public.
Selon les explications du Pr Koumaré, malgré des résultats appréciables, le LNS a connu des difficultés dans la réalisation de son Programme Opérationnel 2015, surtout liées à la non satisfaction des besoins exprimés en ressources humaines, notamment le personnel en charge des analyses: pharmaciens, chimistes et ingénieurs.
L’effectif et l’insuffisance des ressources financières permettent difficilement de faire face aux approvisionnements en réactifs et substances de référence, de réaliser les missions de surveillance programmées et de maintenir, voire d’étendre les acquis de l’accréditation. S’y ajoute les difficultés de recouvrement des coûts auprès des partenaires, dont les structures publiques de l’Etat.
Actuellement, le LNS compte 67 agents, dont 17 techniciens chimistes, 15 ingénieurs sanitaires et 2 pharmaciens, parmi lesquels le Directeur Général lui-même, soit seulement 34 analystes.
Abordant les perspectives, le Pr Koumaré affirmera que, pour mieux contribuer à la sauvegarde de la santé des populations humaines et animales au Mali, le LNS souhaite l’établissement de partenariats public-privé pour pallier au manque de personnel, la réalisation de l’accréditation en contrôle des eaux, des médicaments et des préservatifs, en complément de celle pour la bactériologie alimentaire, la mise en œuvre d’un plan de maintenance et l’utilisation efficiente et le renouvellement des matériels de haute technicité.
Pour réaliser ses ambitions en 2016, le LNS a sollicité l’appui des Administrateurs, pour un projet de budget arrêté en recettes et en dépenses à la somme de 772 millions de FCFA afin de lui permettre de mettre l’accent sur l’amélioration de la qualité des services.
A l’ouverture des travaux, le représentant du ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique, après avoir bien apprécié les efforts déployés par le LNS et noté ses préoccupations, déclara que son département ne ménagerait aucun effort pour la réalisation de ses ambitions.
Adama Bamba