L’Association malienne pour la sauvegarde du bien-être familial lutte pour un changement fondamental dans les relations de pouvoir dans les espaces sociaux et politiques
L’Association malienne pour la sauvegarde du bien-être familial « AMASBIF » est une Organisation non gouvernementale créée en 1996. Elle a pour vision une société plus égalitaire et équitable favorisant le droit des femmes et de l’enfant dans un environnement sain.
Son objectif principal : la lutte pour l’amélioration des conditions des couches les plus marginalisées, pauvres et vulnérables singulièrement les femmes et les enfants. Afin de renforcer les capacités de plaidoyer de la société civile pour la mise en œuvre de la politique nationale genre (PNG) d’une manière inclusive, l’Association malienne pour la sauvegarde du bien être familial en partenariat avec l’Ong « OXFAM » au Mali a réalisé une recherche action pour une mise en oeuvre inclusive de la PNG dans les régions de Koulikoro, Sikasso et le district de Bamako.
. Ce plaidoyer cible les actions majeures réalisées sur les prévisions de mise en œuvre de la PNG par le ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille dans les domaines de l’éducation et de la gouvernance dans le district de Bamako et dans les régions de Koulikoro et Sikasso, les allocations financières destinées aux activités genre, la promotion de la femme et la prise en compte du handicap dans le cadre de la mise en œuvre de la PNG.
En partenariat avec l’Ong « OXFAM », l’AMASBIF a organisé vendredi au Centre « Awa Kéïta » un atelier de partage et de validation du rapport provisoire de sa recherche action, afin de prendre en compte les contributions des Organisations de la société civile (OSC), des partenaires, des acteurs étatiques, des personnes et des institutions ressources pour appuyer la mise en œuvre inclusive, efficace et efficiente de la Politique nationale genre. L’ouverture des travaux présidée par Me Diawoye Kanté, chargé de mission de mission au ministère de la Justice s’est déroulée en présence de la présidente de l’AMASBIF, Mme Barry Aminata Touré.
Cet atelier a aussi offert l’opportunité aux acteurs et parties prenantes de s’approprier du rapport de la recherche. Le séminaire entendait aussi faire des propositions et des recommandations pertinentes pour appuyer la mise en œuvre inclusive, efficace et efficiente de la Politique nationale genre et faire valider le rapport par toutes les parties prenantes.
L’étude visait à apporter une contribution pour un changement fondamental dans les relations de pouvoir dans les espaces sociaux et politiques a expliqué la secrétaire générale de l’AMASBIF, Mme Touré Aïchatou Moussa. Ce qui permettra une participation active et significative dans la prise de décision des femmes en transformant les communautés, les structures, les institutions et le processus de décisions pour qu’elles soient plus inclusives, participatives, justes et équitables dans le cadre de la mise œuvre de la PNG.
Félicitant et remerciant l’Ong OXFAM pour avoir toujours défendu la justice sociale et la lutte contre les inégalités et son soutien financier à cette recherche, la secrétaire générale de l’AMASBIF a rappelé que le gouvernement s’était engagé dans le genre à travers plusieurs textes juridiques nationaux et internationaux. La Politique nationale genre a été adoptée en 2010 pour réparer les inégalités sociales et promouvoir les droits de l’homme. Estimant que les défis sont encore nombreux, elle a souhaité voir les différents acteurs prendre en compte les recommandations issues de cette recherche action pour que sa mise en œuvre soit beaucoup plus inclusive.
Présente dans notre pays depuis 30 ans, OXFAM, selon son coordinateur du programme gouvernance, Fousseynou Diabaté, s’est toujours battue pour la cause des femmes. L’ONG a même élaboré un stratégique d’actions 2015-2019 pour soutenir le leadership des femmes a-t-il révélé.
Me Diawoye Kanté a précisé que l’Assemblée nationale avait adopté une loi sur la politique nationale du genre. Promulgué ce texte accorde 30%de quota aux femmes dans les fonctions nominatives et électives des femmes s’est-il félicité.
S. Y WAGUE