Le redoutable bandit et ses acolytes semaient la terreur sur les axes routiers. Les forains, simples éleveurs, étaient dépouillés de leurs biens. Ils n’hésitaient point à faire usage de leurs armes. Mais aujourd’hui, grâce au courage des braves populations et à la vigilance des gendarmes de la cité, Aya Bolly et ses trois complices dorment derrière les barreaux.
Dans nos précédentes livraisons, nous avions évoqué le problème récurrent de l’insécurité dans le cercle de Nara. Notamment de la fréquence des attaques armées sur l’axe Nara – Banamba jusqu’à la frontière mauritanienne. Notons au passage que ces attaques avaient paralysé sérieusement les activités économiques et diminué le trafic passager sur ces tronçons. Entre Nara et Boudjiguiré, le passage s’avérait désormais suicidaire.
Dans la nuit du 13 au 14 janvier 2016, rapportent nos sources, entre Nara et Banamba, des hommes armés ont braqué de paisibles citoyens. Mais, cela a tourné au vinaigre pour eux. Car, après leur forfait, une de leurs victimes réussit à alerter les villages voisins par téléphone. Plus précisément, le message fut reçu dans le village de N’Tibougou, dans la Commune de Guiré.
Dès que le gang arriva sur place, à N’Tibougou donc, il fut cravaté par les populations. Vérifications faites, il s’avéra que le Chef du gang s’appelait Aya Bolly, âgé de 45 ans, originaire de Gabougou. Les populations se gardèrent de leur porter des coups. De bons citoyens firent encore appel à la Brigade de gendarmerie de Nara qui ne tarda pas à dépêcher sur place une mission conduite par l’Adjudant – Chef Balla Diarra.
C’est ainsi que les malfrats, au nombre de quatre, furent ramenés à Nara. Outre Aya Bolly, le chef, le gang comprenait un certain Abdoulaye Barry, originaire de Koro Alou Kane Diallo et Sidy Bah, deux natifs de Sokolo. Quatre motos de marque Sanili ont été ré “trouvées sur eux.
Pour l’heure, les enquêtes se poursuivaient pour en savoir davantage sur le gang du redoutable Aya Bolly. C’est le lieu de saluer la bravoure des populations locales qui ont joué leur partition. Sans leur vigilance, le gang allait continuer à sévir. Tableau d’honneur à la jeunesse de N’Tibougou et environs qui veille au grain.
En tout cas, les populations de Nara suivent avec un grand intérêt le traitement de l’affaire. Car, depuis un certain temps, il y a une crise de confiance entre les populations et la machine judiciaire. Espérons que ces arrestations permettront de dénicher toutes les autres bandes criminelles, de démanteler leurs réseaux, et enfin situer les responsabilités.
B. KONÉ