Afflux de Syriens au nord du Mali, crise du football, crise financière, guéguerre entre religieux, insécurité, revendications syndicales… Plus de deux ans après son élection, le président Ibrahim Boubacar Keïta fait face aux épreuves du pouvoir. Aujourd'hui, nombreux sont les Maliens à clamer haut et fort leur déception. Face à la détresse des populations, le pouvoir en place ne semble avoir aucune solution. Le malaise social est perceptible à Bamako et dans le reste du pays. A la paupérisation générale s’ajoutent des foyers de tensions qui risquent de conduire à des dérapages. En effet, le septentrion malien est devenu un dépotoir de (réfugiés ?) Syriens venus de la Mauritanie et qui veulent, semble-t-il, rallier l’Algérie. Le gouvernement malien ne pipe mot sur cette présence au nord de ces Syriens qui ne savent plus où aller, à cause du refus de l’Algérie de les accueillir. Une bombe à retardement pour le Mali ? Il faut le craindre.
A Bamako, la crise est à son comble dans les milieux du football malien. Jamais une crise n’a atteint un tel seuil. Les autorités semblent dépassées par la tournure prise par les évènements et surtout l’ampleur de la cassure entre les protagonistes. Du jamais vu !
Au même moment, l’on assiste à une montée de tension entre courants religieux qui, via deux radios de la capitale, se lancent des salves…d’injures. Où va la République ?
Que dire de l’insécurité qui ne cesse de gagner nos campagnes et villes ? Le vendredi dernier, des soldats de l’armée malienne ont été pris pour cibles lors d’une mission de ravitaillement dans la zone de Goundam. A ces tensions, se greffe une conjoncture économique et financière très difficile pour les Maliens. Et le pays est confronté à une hausse vertigineuse des prix des produits de première nécessité.
Face à une telle situation, le président IBK ne semble avoir que de fausses justifications du genre : «on a trouvé le pays à terre »…ou encore des critiques acerbes (comme ce fut le cas lors des présentations de vœux à Koulouba) à proposer aux Maliens. Jusqu’où cette politique de l’autruche ? Les Maliens s’interrogent.
C H S
Sou