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IBK met fin au mythe Tréta
Publié le lundi 18 janvier 2016  |  Le Prétoire
Cérémonie
© aBamako.com par Androuicha
Cérémonie de Signature de convention de partenariat entre l`entreprise SLK et le Ministère du Développement Rural
Bamako, le 08 octobre 2015 au Cabinet du MDR. Le ministre du Développement Rural, Dr Bocary TRETA et le PDG de l`entreprise SLK, M. Yosi LAPID ont procédé à la signature de la convention de financement d`un complexe agro industriel.




Le président de la République Ibrahim Boubacar Keïta vient de frapper très fort dans son propre camp en limogeant le Secrétaire général de son parti. Cette décision sonne comme une volonté du chef de l’Etat de s’affranchir du joug du RPM et protéger son Premier ministre en mettant fin au mythe Bocari Tréta que plusieurs observateurs donnaient comme l’homme fort du régime.
Visiblement, Bocari Tréta et Igor Diarra ne sont même pas des bons ministrables encore moins ‘’premier-ministrables’’, comme certains ont essayé de le faire croire. IBK a décidé, le vendredi soir, de mettre fin à cette spéculation inutile.
Mais comment en est-on arriver là ?
Pour comprendre les raisons de la décision présidentielle, il faut remonter un peu dans le temps. D’abord Bocari Tréta, depuis sa nomination, s’est comporté comme un éléphant dans un magasin de porcelaines. Venu à la faveur du premier gouvernement du régime IBK, l’homme, en terrain conquis, se croyait intouchable. Tout à commencer par l’histoire des engrais dits frelatés, portant sur plusieurs milliards de nos francs. Dans cette affaire, il s’est embourbé. En son temps, même des députés de son propre parti ont réclamé sa tête, sans succès.
Il s’est maintenu à sa place par, on ne sait quel miracle. Ensuite, quelques jours après, Tréta s’est retrouvé au centre d’un autre scandale. Cette fois-ci, il s’agissait d’une affaire de tracteurs qui auraient été surfacturés à hauteur de plusieurs milliards FCFA. Bocari Tréta s’en est sorti indemne. Enfin, il s’est mis en tête que sa position de numéro deux du gouvernement n’était plus suffisant. Alors, il nourrit des ambitions «démesurées», se voyant ‘’premier-ministrable’’. Mais ce qu’il a ignoré, c’est que le Président IBK commence à en avoir marre du comportement du genre à vouloir discréditer son aîné de Premier ministre, encore moins le remplacer.
C’est un vrai mythe qui vient de prendre fin avec cette décision d’IBK. Mais, selon certaines indiscrétions, le RPM, parti au pouvoir, est en ébullition à cause de cette décision. Ils sont nombreux à tomber des nuées. Tréta a compris à ses dépens qu’on ne peut pas régner impunément sous le régime IBK, aussi gros bonnet que l’on puisse être.
L’autre «jeunot », Mamadou Igor Diarra, qui a été jeté sur le pavé, a aussi appris à ses dépens qu’on ne s’attaque pas au Premier ministre Modibo Keïta sans conséquence.
Il aurait, lui, passé à deux doigt du congédiement le mercredi surpassé, en plein Conseil des ministres. Ce jour-là, sa tête fut sauvée par le chef du gouvernement. Ce dernier aurait demandé au Président d’attendre. Donc, il faut comprendre que son sursis a pris fin. Igor avait pris des galons, il se comportait comme un prince, car il pensait avoir la confiance du boss. Chose qu’il avait certes, mais il n’avait compris que nul n’est indispensable.
En tout cas, IBK a frappé fort et les plus sceptiques qui pensaient qu’il ne pouvait pas prendre des décisions importantes en sont maintenant convaincus. IBK frappe d’abord dans son propre camp. Ce qui signifie que maintenant, chacun sait à quoi s’attendre en cas de manquement.
Harber MAIGA
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