Le vendredi 8 janvier dernier, le Commissariat de police du 6ème arrondissement a mis hors d’état de nuire un mineur de 15 ans en flagrant de délit de vol dans le secteur de Banconi, en commune I du district de Bamako. Immédiatement, le mineur en question a été mis à la disposition de la Brigade chargée de la protection des mœurs et de l’enfance.
C’est le jeudi 14 janvier 2016 que le butin du mineur pris en flagrant délit a été présenté aux hommes de médias dans la cour de la Brigade chargée de la protection des mœurs et de l’enfance. Il s’agit de 5 motos Djakarta, deux façades complètes de motos Djakarta, 5 tuyaux d’échappement et des pièces de rechange. Parlant de la scène d’arrestation, le Commandant Salimata Diarra, Commissaire divisionnaire en charge de la protection des mœurs et de l’enfance, a indiqué que le présumé délinquant a été d’abord poursuivi par la clameur publique pour flagrant délit de vol de moto Djakarta au Banconi, avant d’être appréhendé par la police. «Comme c’est un mineur âgé de 15 ans, il a été immédiatement transféré chez nous, aux environs de 9 heures 45», ajoute-t-elle. Au cours de son interrogatoire, racontera-t-elle, il a dénoncé un majeur qui n’est autre que son patron, un réparateur de moto. Ce dernier, dit-elle, fait partie d’un réseau de voleurs de moto, opérant nuitamment dans les quartiers périphériques de Bamako. «Nos investigations nous ont permis de mettre la main sur son butin, composé de 5 motos Djakarta, deux façades complètes de moto Djakarta et 5 tuyaux d’échappement et des pièces de rechange», a précisé le Commissaire divisionnaire. Et d’ajouter que le mineur et son patron résident à Daoudabougou et opèrent en bande dans les quartiers périphériques de Bamako. Toutefois, elle a précisé qu’après investigations, le patron du mineur a été interpellé. Il a avoué, lors de son interrogatoire, qu’il s’occupait de la mise en l’état des motos volées. C’est-à-dire, en changeant complètement leurs façades pour les revendre. «Les autres membres de la bande sont toujours dans la nature. Les investigations sont en cours pour les mettre hors d’état de nuire», a précisé Salimata Diarra. Expliquant le phénomène, elle a noté que les enfants, en général, sont exploités par les adultes. «Nous enregistrons des cas similaires. Alors, il faut qu’un enfant atteigne un certain âge pour qu’il soit poursuivi pénalement», a-t-elle soutenu. Par ailleurs, elle a lancé un appel à la population à plus de collaboration avec la police pour combattre le banditisme dans notre pays.
Boubacar SIDIBE