6è Congrès Ordinaire de l’UDD : Tieman Hubert Coulibaly se Succede à lui-meme

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Publié le mardi 19 janvier 2016 | L’Essor

Le 6è congrès ordinaire de l’Union pour la démocratie et le développement (UDD) s’est achevé dimanche au CICB. Les travaux avaient débuté la veille dans la salle Bazouma Sissoko du palais de la Culture Amadou Hampaté Ba, en présence de délégués venus de l’intérieur, du district de Bamako et de l’étranger. De nombreux leaders politiques et dirigeants des mouvements armés signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation ont pris part à la cérémonie d’ouverture.
Le président du parti, Tiéman Hubert Coulibaly, qui s’est succédé à lui-même à l’issue du congrès, a assuré qu’il faudra désormais compter avec l’UDD dans le paysage politique. Ce congrès, dira-t-il, a en effet été une occasion pour les militants et les sympathisants de placer leur parti sur la rampe de lancement en vue des batailles électorales futures.
Tiéman Hubert Coulibaly a reconnu que le bilan électoral de son parti est insuffisant et exhorté ses troupes à se mobiliser pour la conquête de nombreuses communes lors des municipales à venir. La mission est certes difficile mais pas au-delà des capacités du parti, a-t-il estimé.
Tiéman Hubert Coulibaly a été porté à la tête d’un nouveau bureau de 66 membres, élu pour un mandat de 5 ans. Le poste de secrétaire général est désormais occupé par l’ancien maire de Yirimadjo, Abdoulaye Koné, un transfuge de l’ADEMA, qui a remplacé Bréhima Silimana. Me Hassan Barry et Issa Paul Diallo, conservent leurs fauteuils de présidents d’honneur. De même, le patriarche et fondateur du parti, Moussa Balla Coulibaly, conserve son statut de parrain.
Le président du parti a également lancé un appel pressant aux leaders des partis alliés de l’Alliance des forces démocratiques (AFD) pour qu’ils accélèrent le processus de fusion des différentes formations, afin de constituer un ensemble politiquement fort en vue de soutenir le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, dans son combat pour l’amélioration des conditions de vie de nos concitoyens. Pour lui, l’union des partis qui soutiennent IBK est nécessaire. Au sortir de ses assises, l’UDD a réaffirmé son engagement à soutenir le projet présidentiel.
Au chapitre des recommandations, l’Union pour la démocratie et le développement a plaidé pour la scolarisation systématique pour tous les enfants de la République. Pour cela, le parti encourage le gouvernement dans sa politique de construction de plus d’écoles et de recrutement d’un maximum d’enseignants pour assurer l’encadrement de ces enfants. L’UDD s’est également prononcée en faveur de l’adéquation entre la formation et le marché de l’emploi.
Le parti a aussi recommandé la mise en place d’une politique sanitaire appropriée, le renforcement du plateau technique, la poursuite de la politique de la gratuité de la césarienne, etc. Il a recommandé également l’amélioration des conditions des magistrats dans le cadre du renouveau de l’action judiciaire. S’agissant de l’administration, l’UDD encourage la poursuite et l’approfondissement du processus de décentralisation et des réformes y afférentes en vue d’accélérer le processus de développement local. A cet effet, il soutient le processus de régionalisation en cours qui apparaît comme une réponse au sous-développement de nos collectivités. Selon Tièman Hubert Coulibaly, l’engagement du gouvernement à conduire ce processus à terme a été réaffirmé lors du forum sur la décentralisation, qui s’est tenu dès le début du mandat du président de la République.
L’attaque terroriste perpétrée au Burkina Faso vendredi dernier, s’est invitée dans les interventions au cours de ces assises. Tièman Hubert Coulibaly a présenté ses condoléances aux familles des victimes et assuré le peuple burkinabé du soutien plein et entier du Mali.
Le président de l’UDD a enfilé sa casquette de ministre de la Défense et des Anciens combattants pour réaffirmer la détermination du gouvernement à doter nos forces de défense et de sécurité de moyens conséquents pour lutter contre cette nouvelle forme de criminalité transfrontalière.
A. O. DIALLO