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Quand le Capitaine Sanogo se trompe de combat
Publié le samedi 21 avril 2012   |  Le Combat


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© AP par DR
Retour à l`ordre constitutionnel: Le CNDRE remet le pouvoir aux civils
Mercredi 6 avril 2012. Kati, Mali. Après d`intenses pressions de la part de la CEDEAO la junte militaire avec à sa tȇte le capitaine Amadou Haya Sanogo signe un accord pour un retour à l`orde constitutionnel.


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Nous les femmes maliennes expriment notre « honte » d’avoir vu les politiques et les militaires « se bousiller » sans se soucier du sort des femmes du Nord. Pourtant, au début, nous, les femmes, avons cru que le Capitaine Sanogo pouvait apporter ne serait-ce qu’un petit vent d’espoir dans nos foyers.

Nos sœurs du Nord vivent un cauchemar et se trouvent dans une souffrance indicible. Depuis quelques mois, ces femmes vivent entre attaques, pillages et viols. Aujourd’hui plongées dans le désespoir, elles sont obligées de composer avec les envahisseurs. Les agissements du Capitaine Sanogo jettent une ombre sur les motivations réelles que nous a imposé le coup d’Etat du 22 mars dernier.

Ce qui a poussé nos jeunes militaires est connu de tous. Non seulement les habitants des camps militaires vivaient dans un nuement totale, mais la réalité des conditions de vie de nos soldats de rang était encore plus difficile. A tout cela, il faut ajouter le déclencheur de tout ce qui a suivi ces événements: la colère des femmes des camps de Kati. Le pays entier allait découvrir des sons terribles dans la voix de ces femmes. Toutes leurs préoccupations de l’heure seront reprises en compte par les membres du CNRDRE.

Mais ce qui gène, c’est plutôt la mollesse des réactions des autorités face à l’occupation des territoires du Nord. Les femmes vivent cela dans leur cœur et dans leur chair. Si l’occasion se présentait, elles sont prêtes à se battre aux côtés des hommes. Une des plus belles chansons de geste, l’hymne des Sofas de l’Empereur du Ouassoulou, l’Almamy Samory Touré, disait : « Si tu ne peux combattre l’ennemi, donne ton sabre de guerre aux femmes qui t’indiqueront le chemin de l’honneur… ».

Vu les problèmes urgents au Nord du pays menacé par la famine et le bruit des armes des rebelles, nos pères, mères, frères, sœurs et fils ne comprennent pas que le pouvoir reste là à arrêter les gens actuellement. On dirait que les autorités sont plus préoccupées pour leur propre sécurité que de libérer le territoire du Nord. Qu’elles soient Ançardine ou MLNA, les forces rebelles jouent au prosélytisme et au défenseur de la veuve et de l’orphelin dans les villes occupées.

Avant, le Capitaine Sanogo et ses hommes ont pris le pouvoir pour changer l’ordre des choses. Mais aujourd’hui, du fait même de leur silence, ils semblent donner une autre direction à la conduite des affaires. Toute chose qui avait pourtant toujours été critiqué au temps d’ATT, surtout cette inertie face à ce qui se passe au Nord.

NNC

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