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Coupables de crimes divers a qualifier : Les membres du MNLA dans le viseur de la CPI
Publié le vendredi 18 janvier 2013  |  L'enquêteur


Moussa
© Autre presse
Moussa Ag Assarid
Porte-parole du MNLA au mali


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Dans la crise malienne que faut-il comprendre ? Le seul lien fonctionnel entre les Islamistes jihadistes, les narcotrafiquants, les contrebandiers, c’est le crime organisé comme activité génératrice de revenus. Adeptes de la bonne chair et partisans du moindre effort, les membres du MNLA (Mouvement National de Libération de l’Azawad) résidents authentiques de la zone nord du Mali jouent le rôle de jonction et de facilitateurs. C’est pour cette raison qu’ils ont mauvaise presse au sein des autres communautés (Arabe, Songhaï, Peulh, autres Tamasheks).

Si la CPI (Cour Pénale Internationale) doit ouvrir une enquête sur les crimes de guerre présumés commis au nord du Mali, le MNLA ne pourra pas échapper à l’interrogatoire, surtout que d’autres membres de cette communauté sont prêts à témoigner à charge, car ils lui reprochent d’avoir offert l’hospitalité à des criminels après avoir commis des atrocités sur des populations sans défense. C’est ce groupuscule de quelques centaines d’individus dont les cerveaux sont en France qui ont porté atteinte à l’intégrité territoriale et à l’unité nationale, en attaquant le camp militaire de Ménaka le 17 janvier 2012 avant de massacrer les militaires maliens désarmés à Agel-Hoc le 24 janvier de la même année.

Le Mali a toujours été un véritable havre de paix et n’a de problème avec aucun pays du monde. Depuis les temps immémoriaux toutes les communautés cohabitent sans difficulté majeure. A ce titre tous les conflits sociaux sont gérés à l’amiable ou par le cousinage à plaisanterie. Malgré, les rébellions cycliques (1963, 1990,2006) le pays a su les contenir.

Iyad : le businessman du désert

Les valeurs et règles charriées par la civilisation et la culture du Mandé que le Mali partage avec le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Mauritanie, le Niger, la Guinée Conakry, la Guinée Bissau, la Gambie, le Sénégal…qu’il a donné naissance, interdisent au Mali toute velléité de violence ou de division. C’est ce pays cité en modèle pour sa stabilité et son hospitalité qui est plongé dans une guerre forcée depuis un an. Autant il est vrai que cette guerre n’est pas tombée du ciel, autant il faudra un jour reconnaître qu’elle a été imposée au Mali par quelques-uns de ses enfants gâtés et égarés. Notamment les touaregs du MNLA à qui la patrie a tout donné (argent, confort, postes de responsabilité, respect, pour ne pas dire crainte…) souvent au détriment même des autres communautés du Mali en général et de la zone nord en particulier, plus nombreuses et plus vulnérables. Malgré cela, ils n’ont trouvé aucune autre forme de reconnaissance à l’endroit de la patrie si ce n’est retourner les armes contre elle et ouvrir ses portes à toutes sortes de groupes armés sans foi ni loi qui ont fini par jeter des centaines de milliers de maliens dans des camps de réfugiés en détruisant tous les investissements dans ces régions occupées et en fragilisant les institutions du pays.

Le principal inspirateur de cette tragédie humaine n’est autre qu’Iyad Ag Ghaly, le businessman du désert, manipulateur du Coran (livre saint), de surcroît fondateur du nébuleux groupe islamiste Ançar Dine, qui est une branche d’Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI). Eminence grise du Mujuao, Bilal Ag Cherif est son bras armé dans le MNLA dont sa femme et ses enfants (Iyad) sont des membres actifs. Autrement dit toutes les organisations circonstancielles du nord (MNLA, MUJAO, Ançar Dine) sont des marques « déposées » de Iyad Ag Ghaly et sont toutes des organisations terroristes. La preuve, le massacre d’Aghel-Hoc où plus de 100 jeunes soldats maliens désarmés ont été zigouillés par le MNLA en présence de Iyad Ag Ghaly.

Le MNLA joue le rôle de l’Ange

Aujourd’hui, sa stratégie consiste à laisser une chance aux négociations peu probables de l’Etat malien avec le MNLA tout en combattant aux côtés des autres groupes terroristes. C’est le conseil qu’un spécialiste de la médiation doublé d’une autorité politique lui a donné, en lui suggèrant de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Ainsi ses intérêts seront saufs quelle que soit l’issue des évènements, le MNLA se chargeant du rôle de l’ « ange » auprès de la communauté internationale et va même jusqu’à applaudir l’intervention militaire française au Mali. Mais il faudra faire confiance aux renseignements généraux français qui doivent sûrement disposer de tous les éléments d’appréciation pour ne pas risquer d’exposer la France aux réactions de déception d’un peuple qui lui fait aujourd’hui totalement confiance. Car le temps de la diversion est terminé et la CPI doit bien s’intéresser à ces bandits armés qui ont fui vers la Mauritanie pour échapper aux enquêtes dans le dossier malien. Disposant de différentes nationalités à travers de faux documents, ils cherchent à déstabiliser le sud du Mali à travers la ville de Diabaly, en lançant des opérations à partir de la Mauritanie.

L’exotisme et le glamour comme support de la revendication indépendantiste : c’est très léger

Armer les combattants du MNLA pour, disent certaines chancelleries, mieux combattre les terroristes au nord du Mali, serait la première bêtise de cette guerre que la communauté internationale s’apprête à commettre. Parce que c’est exposer inutilement les militaires des pays étrangers aux représailles des combattants du MNLA qui devront les combattre pour espérer réintégrer la communauté des terroristes du sahel dont il a été exclu. En réalité les combattants du MNLA sont à la recherche de faits d’armes assez significatifs pour mériter la confiance des véritables chefs des mouvements terroristes (MUJAO-AQMI) auxquels ils restent affiliés malgré leurs discours de ruse de ces derniers jours.

Aghel-Hoc : véritable crime de guerre

Il est trop tôt pour oublier que c’est le MNLA qui a commandité les tueries d’Agheloc sur des militaires inoffensifs parce qu’étant à cours de munitions. Un véritable crime de guerre impossible à passer par pertes et profits de la part d’un Etat qui veut mériter le respect et la soumission de son armée. Le MNLA, fidèle à ses idéaux et à sa réputation de groupe criminel immoral, n’a pas hésité un seul instant à poster ces atrocités sur le net pour les besoins de sa communication honteuse. En outre le MNLA sera obligé de faire des représailles sur les populations du nord qui ne leur ont pas apporté leur soutien pendant les rivalités de positionnement entre les différents groupes qui sévissaient au nord, parce qu’en réalité la responsabilité de l’adhésion des populations autochtones, non pas à l’Indépendance de l’AZAWAD (ce qui reste une grosse escroquerie politique), mais aux thèses des terroristes qui occupaient désormais la zone, incombait au MNLA. Sinon ce sont eux qui devront subir les représailles des populations arabes, touaregs, peulhs, songhaïs et autres qui les considèrent, à juste raison, comme l’inspirateur et l’instigateur de l’occupation de leurs territoires, et leur pardonneront difficilement toutes les violences, toutes les privations et toutes les humiliations que les terroristes leur ont fait subir pendant 12 mois d’occupation.

Les enfants gâtés de la République

Comment dans ces conditions, prôner avec sérieux des négociations avec ce groupe sans remettre en cause l’équilibre sociologique et sociopolitique du nord Mali. En réalité sans aide de l’Etat malien, les combattants du MNLA n’oseront plus remettre leurs pieds chez- eux au nord du Mali. Leurs copines et concubines, ressortissantes européennes et américaines, qui rêvent de devenir des rênes occidentales au désert n’ont qu’à redescendre sur terre et arrêter leurs rêves insensés entretenus par des gens qui ne savent ni ne veulent travailler au point de faire du mensonge, du trafic et du crime leurs seules sources de revenus.

L’Etat de droit qui a certes l’obligation de garantir les droits et la protection des minorités, mais sans compromettre ceux de la majorité, ne peut s’accommoder du règne de l’impunité surtout pour des crimes contre l’humanité, de génocide et de guerre.

Au meilleur des cas, une fois qu’une justice impartiale aura été rendue, un référendum pourra être organisé au nord du Mali pour trancher cette question de manière démocratique. Tout autre règlement de cette épineuse question à travers des arrangements de circonstances, aura l’inconvénient d’inaugurer une ère dangereuse de règlements de comptes entre communautés qui ont pourtant toujours vécu en parfaite intelligence.

Les enfants gâtés de la République doivent désormais rompre avec le mensonge et la manipulation qui ne résistent ni aux enseignements de l’histoire ni à l’analyse sociologique de l’espace géographique du nord Mali. Ils doivent désormais assumer leurs responsabilités historiques au sein de la nation malienne une et indivisible.

A.B.D.

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