MANILLE - Trente-quatre Philippins travaillant sur le site gazier en Algérie ont réchappé à la prise d'otages par un commando islamiste et à l'assaut massif mené par l'armée, et ont été amenés par avion en Grande-Bretagne, a indiqué Manille vendredi.
Parmi ces personnes évacuées jeudi par leur employeur, une d'elles souffrait de blessure par balle, a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Raul Hernandez.
Un autre Philippin s'était échappé, avec un Japonais, avant l'assaut lancé jeudi par les forces de l'ordre algériennes sur le site d'In Amenas, dans le Sahara à 1.300 km au sud-est de la capitale, a ajouté le porte-parole.
Des informations de presse font état de deux morts philippins lors de
l'opération mais le porte-parole a refusé de confirmer.
"Les Algériens ont reconnu qu'il y avait eu des morts et des blessés du
côté des otages après l'opération menée par les forces armées algériennes,
mais aucun détail n'a été communiqué", a-t-il dit.
Plus tôt dans la journée, le porte-parole avait indiqué que le ministère
avait été en contact avec des proches de deux travailleurs philippins, et que
chacun avait fait état d'une vingtaine de travailleurs philippins sur le site.
Le gouvernement essaye de vérifier ces informations, mais la tâche est
compliquée par le nombre d'entreprises et de sous-traitants travaillant sur
les lieux.
Vendredi matin, aucun bilan officiel précis n'avait filtré sur cette
opération militaire dont on ignorait encore si elle avait été effectivement
achevée jeudi soir.
Selon l'agence de presse algérienne APS, l'assaut n'avait permis de
contrôler que le "site de vie" du complexe gazier où se trouvait la majorité
des otages.
Quelque 10% de la population des Philippines, soit neuf millions de
personnes, travaillent à l'étranger, la plupart du temps dans des emplois
faiblement qualifiés et peu payés.