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Prise d`otages: l`opération de l`armée algérienne toujours en cours
Publié le vendredi 18 janvier 2013  |  AFP


Djihadistes
© AFP
Djihadistes d`Ansar Dine dans le Nord du Mali


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IN AMENAS (Algérie) - L`opération des forces spéciales algériennes était en cours vendredi autour du complexe gazier où sont toujours retranchés des assaillants islamistes qui avaient pris en otages des dizaines d`étrangers.
La confusion continuait de régner entretemps sur le bilan de l`assaut algérien lancé jeudi contre les assaillants, les capitales occidentales et asiatiques se disant inquiètes pour leurs ressortissants enlevés par un groupe lié à Al-Qaïda en représailles à l`intervention militaire française au Mali.
Outre les centaines de travailleurs algériens, des Américains, des Britanniques, des Japonais, des Français, un Irlandais, des Norvégiens et des Philippins figuraient parmi les otages.
L`armée cernait en journée le complexe gazier d`In Aménas, à 1.300 km au sud-est d`Alger non loin de la frontière libyenne, où "un groupe terroriste est encore retranché", a dit à l`AFP une source sécuritaire algérienne, expliquant qu`il était "difficile de parler alors que l`opération est en cours".
Un photographe de l`AFP sur place a vu un hélicoptère militaire survoler le secteur. Un barrage de la gendarmerie érigé à 3 km au nord de la base empêche tout accès au site.
Selon les autorités algériennes, l`assaut a été donné pour empêcher les ravisseurs de fuir vers un pays limitrophe avec leurs otages.
Mais le porte-parole des ravisseurs, se présentant comme les "Signataires par le sang" de l`Algérien Mokhtar Belmokhtar destitué par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), a menacé de mener "davantage d`opérations", selon l`agence mauritanienne ANI.
"Tout en tenant compte des souffrances du peuple algérien, nous promettons au régime en place plus d`opérations", a-t-il dit.
La source de sécurité algérienne a parlé de 18 morts parmi la trentaine de ravisseurs dans l`assaut jeudi. Les autorités algériennes ont fait état de "quelques morts" parmi les otages sans donner de bilan.
Le Premier ministre britannique David Cameron a affirmé que "moins de 30" Britanniques étaient encore "en danger" jeudi soir.
La France a confirmé le décès de "plusieurs otages" sans plus, et le retour sains et saufs de deux Français.

Evacuations

Après l`assaut, le groupe pétrolier britannique BP -exploitant du site avec le norvégien Statoil et l`algérien Sonatrach- a annoncé que trois vols avaient quitté l`Algérie jeudi avec onze employés et "plusieurs centaines" de salariés d`autres entreprises. Un quatrième vol est prévu vendredi.
Un avion américain a atterri dans le Sahara algérien pour évacuer ses ressortissants, selon la télévision privée algérienne Ennahar.
"Cela tirait beaucoup par séquences", a témoigné un ressortissant français, rescapé de la prise d`otages. "Il y a des terroristes qui sont morts, des expatriés, des locaux", a dit sur Europe 1 Alexandre Berceaux, expliquant être resté caché pendant presque 40 heures sous un lit.
"J`avais un peu de nourriture, un peu à boire, je ne savais pas combien de temps cela allait durer", a-t-il ajouté, pensant avoir été sauvé par les soldats.
Un Britannique et un Algérien avaient été tués au début de l`attaque islamiste mercredi.
Et au premier jour de l`assaut au cours duquel l`armée a tiré sur un convoi de cinq véhicules transportant ravisseurs et otages, ces derniers étaient bardés d`explosifs, selon un ministre irlandais citant un rescapé.
L`opération a soulevé des questions à Tokyo, Londres, Oslo et Washington qui ont dit regretter ne pas avoir été mis au courant des intentions algériennes.
Le Japon a demandé de "cesser immédiatement" l`opération alors que le sort de 14 Japonais restait incertain.
Selon l`agence algérienne APS, l`assaut a permis selon APS la libération de 600 Algériens ainsi que d`un Français, de deux Britanniques et d`un Kenyan.
Un porte-parole des islamistes, cité par l`agence mauritanienne ANI, avait déclaré que l`opération avait coûté la vie à 34 otages.
Ce bilan a été qualifié de "fantaisiste" par la source sécuritaire algérienne.

L`Algérie s`est trouvée entraînée malgré elle dans le conflit malien avec cette prise d`otages, les ravisseurs ayant dénoncé le soutien logistique algérien aux militaires français.
L`armée malienne a affirmé vendredi avoir repris "le contrôle total" de la localité de Konna (centre), dont la chute le 10 janvier aux mains de combattants islamistes avait précipité l`intervention française.

bur-sw/tp

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