PARIS - Il faudra "un minimum de quinze jours à un mois" pour connaître le déroulement de la prise d'otages d'In Amena en Algérie, a estimé vendredi l'ancien patron du Renseignement à la DGSE, Alain Juillet.
"Les Algériens ont un principe: quand ils font une opération, ils n'en parlent pas", a déclaré à l'AFP M. Juillet, désormais président du club des directeurs de sécurité des entreprises (CDSE).
"D'expérience, il faut un mininum de quinze jours à un mois pour qu'on
commence à avoir une petite idée de ce qui s'est vraiment passé", a-t-il dit.
"Il est important de savoir ce qu'il s'est passé réellement. Pour l'instant
on ne connaît que des bribes par les otages qui ont parlé. Une fois que
l'opération sera terminée, les journalistes vont commencer à reconstituer la
chose, grâce notamment au temoignage des otages", a poursuivi M. Juillet.
"Est-ce parce qu'ils (ndlr: les preneurs d'otages) ont échoué dans
l'attaque du car qu'ils sont allés dans le compound, ou est-ce que cela
faisait partie de la même opération? C'est une vraie question de stratégie",
a-t-il dit.