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Mali: nomination des gouverneurs de deux nouvelles régions dans le Nord
Publié le mercredi 20 janvier 2016  |  AFP




Bamako- Les gouverneurs des deux nouvelles régions administratives créées dans le nord du Mali ont été nommés, une décision justifiée mercredi par les autorités comme conforme aux accords de paix qui prévoient une décentralisation accrue.

Selon un communiqué du Conseil des ministres mardi soir, les régions de Taoudénit (nord-ouest) et Ménaka (nord), créées en 2012, seront dirigées respectivement par Abdoulaye Alkadi, membre de l'aile pro-gouvernementale du Mouvement arabe de l'Azawad (MAA), et Daouda Maïga, qui dirigeait le Programme
intégré de développement rural de la région de Kidal, financé par des bailleurs étrangers.

La région de Taoudénit faisait partie de celle de Tombouctou, tandis que celle de Ménaka était partie intégrante de Gao. Tombouctou et Gao formaient avec Kidal les trois régions administratives du vaste Nord malien.

Avec le nouveau découpage, le Mali compte désormais dix régions: Ségou, Mopti, Sikasso, Gao, Tombouctou, Kidal, Koulikoro, Kayes, Ménaka, et Taoudénit, en plus du district de Bamako, également dirigé par un gouverneur.

Interrogé par l'AFP sur une éventuelle contradiction entre ces nominations et l'accord de paix négocié à Alger, un responsable du ministère de l'Administration territoriale a répondu: "Pas du tout, bien au contraire",
estimant que "le processus de décentralisation en cours est renforcé".

Pour le nouveau gouverneur de Taoudénit, M. Alkadi, l'accord "a prévu dans les régions la mise sur pied d'une administration provisoire mais ça n'a rien à voir avec les gouverneurs". "Il fallait nommer ces gouverneurs avant la mise en place des autorités transitoires" en vertu de cet accord, a-t-il déclaré à l'AFP.

Cet accord, signé en mai-juin 2015 par le camp gouvernemental et l'ex-rébellion à dominante touareg, prévoit l'installation dans le Nord d'autorités de transition formées de représentants des parties signataires,
mais à terme le pouvoir dans les régions sera détenu par le président du Conseil régional élu.

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Ces groupes en ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France, qui se poursuit actuellement.

Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères.




sd/mrb/sst/jhd
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