Abidjan - Un candidat à la présidentielle au Niger, interpellé dans le cadre de l’enquête sur l’attaque jihadiste qui a fait 30 morts vendredi à Ouagadougou, a été libéré jeudi, a-t-on appris auprès de source sécuritaire.
Le politicien Adal Rhoubed, candidat à la présidentielle du 21 février au Niger, et le responsable de la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) pour la province orientale du Gourma, Souleymane Aklinane, "sont libres", a souligné la même source.
Toutefois, deux jeunes touaregs restent toujours détenus dans le cadre de cette affaire.
Quatre personnes qui ont conversé avec les jihadistes, selon une vidéo de surveillance de l’hôtel Splendid, étaient entendues mercredi.
"Dans la vidéo de l’hôtel Splendid, quatre personnes étaient en échange avec les jihadistes. On les a identifiées et trouvées. Elles sont en train d’être interrogées", a indiqué une source sécuritaire à l’AFP.
Aucun élément ne permet de dire si la conversation portait sur l’attaque.
Une autre source sécuritaire a indiqué que "quatre Nigériens dont le politicien" Adal Rhoubed qui se trouvait à l’hôtel Splendid lors de l’attaque, ont été interpellés "pour vérifications de leur identité".
Président-fondateur d’un petit parti, le Mouvement démocratique pour le renouveau (MDR), M. Rhoubed, médecin d’origine Touareg, est propriétaire d’une clinique à Tahoua dans l’ouest du Niger. "Il séjournait à Ouagadougou dans le cadre de sa pré-campagne électorale pour notamment rencontrer la communauté nigérienne vivant au Burkina ainsi que des personnalités locales", selon ses proches à Niamey.
Selon ces derniers, il avait été exfiltré de l’hôtel samedi par les forces françaises. Il avait déjà été interpellé, puis libéré. Quinze membres du MNLA ont aussi été interpellés à travers le pays dont Souleymane Aklinane, responsable du MNLA pour la province orientale du Gourma.
Mossa Ag-Ataher, responsable du MLNA à Ouagadougou, a assuré à l’AFP que son mouvement allait "collaborer avec les enquêteurs".
Des interpellations étaient aussi en cours au camp de réfugiés maliens de Mentao près de Djibo, chef-lieu de la province du Soum, où a été enlevé vendredi un couple d’Australiens, peu avant l’attaque de Ouagadougou
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