L’année 2014 avait été décrétée par le président IBK année de la lutte contre la corruption. Il avait dit en substance que cela ne procède pas de l’effet d’annonce mais bien d’un engagement que son gouvernement mettra en œuvre de façon systématique et dans la durée. Il ne s’agit pas d’actions cosmétiques mais bien d’actes forts et profonds qui seront entrepris.
La tenue à Bamako, les 23 et 24 janvier 2014, du forum sur la corruption et la délinquance financière, marquait la détermination du gouvernement à lutter efficacement contre ce fléau. Mais les fonctionnaires millionnaires et milliardaires, qui n’ont jamais hérité de parents ni de proches fortunés ou de bienfaiteurs anonymes, qui n’ont jamais gagné au tiercé ni à la loterie, qui n’ont jamais spéculé en bourse ni au casino qui n’ont jamais exploité un filon d’or continuent de dormir à poings fermés.
Du reste IBK aurait complètement rassuré sur leur impunité en ces termes, selon certaines indiscrétions : «N’eut été, il pourrait sortir plusieurs dossiers qui feraient fuir de nombreux Maliens du pays». Sommes-nous dans une République islamique ? Cependant, en si peu de temps, la délinquance financière et la corruption ont été érigées en mode de gouvernance. La quasi-totalité des ministres des gouvernements successifs IBK traîneraient des casseroles. Alors, où va le Mali!
Source: L'inter de Bamako