La grande famille des défenseurs des droits de l’homme était réunie, samedi dernier. C’était au Centre National de Documentation et d’Information sur la Femme et l’enfant(CNDIFE), contigu au Centre Awa Keita. Objectif : lancer le projet « éducation à la paix, au civisme et au vivre-ensemble », initié par le Centre d’Assistance et de Promotion des Droits Humains (CAPDH).
En partenariat avec l’Ambassade de France à travers l’Ecole de la Paix de Grenoble, la Direction Nationale de l’Enseignement Normal (DNEN) et l’ONG OFRED, le CAPDH lance son projet d’éducation à la paix en faveur de 90 écoles des académies de Kati et de Bamako Rive Gauche. En présence, entre autres, du Premier ministre Moussa Mara, de l’ancien ministre Baba Berthé et de la présidente de la Commission Nationale des Droits de l’Homme. Le délai d’exécution du projet est de 24 mois pour un coût total de 35,5 millions FCFA.
Prenant la parole, Mamadou Camara, le président du Conseil d’Administration du CAPDH présente son projet. La guerre naissant dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes qu’il faut la combattre. Où mieux que dans l’esprit des enfants pour semer les germes de la paix, explique-t-il. C’est pourquoi, poursuit-il, l’objectif du projet est de «participer aux efforts de construction d’une paix durable au Mali, en permettant aux enfants de 5 à 13 ans de développer des attitudes et des comportements respectueux des principes du vivre-ensemble, de la culture de la paix et du civisme ». Quant à Florent Blanc, le représentant de l’Ecole de la Paix de Grenoble, il a salué l’initiative. C’est l’histoire d’une mobilisation au service de l’enfance pour le futur du Mali. Sans école, pas d’avenir et sans école, pas de projet de reconstruction. Tout comme la représentante de l’ONG OFRED, Florent Blanc a assuré le soutien financier de son organisation pour l’extension du projet à d’autres zones du pays.
L’ONG OFRED intervient dans le projet à hauteur de 7,1 millions Fcfa soit 20% et l’Ambassade de France à hauteur de 24,22 millions Fcfa soit 68,12% du budget total du projet.
Le ministère de l’Education Nationale, par la voix de son Directeur National de l’Enseignement Normal, Almoudou Touré, salue le projet qui vient à point nommé, étant donné que plus de 80% des enseignants formés aux notions de paix ne sont plus dans le système. Surtout que 16 conseillers pédagogiques et Agents des académies de Kati et Bamako et 360 enseignants du fondamental sont également concernés par la formation.
Mamadou TOGOLA