Un représentant du MNLA à Ouagadougou affirmait mercredi que plusieurs personnes étaient alors entre les mains des forces de sécurité. Parmi ces personnes figurait Souleymane Akli Iknane, un officier du MNLA de la base du Gourma, qui a été finalement libéré mercredi soir. Selon ce responsable, il aurait été interpellé suite à une visite à Adal Rhoubeid, le candidat à la présidentielle nigérienne à l’hôtel Splendid au Burkina dans le cadre de sa campagne.
Une source sécuritaire assure qu’il s’agissait d’interrogatoires pour “vérifier l’identité et l’agenda de ces personnes”. “Ce qui est sûr, nous avons toutes les vidéos de surveillance. Les analyses se poursuivent”, précise le procureur. Les enquêteurs burkinabés bénéficient du soutien d’experts français, canadiens, américains et de policiers nigériens.
Interpellé, puis relâché, Mossa Ag Attaher, le porte-parole du MNLA, trouve tout à fait normal que les forces de sécurité mènent les enquêtes, mais ce qu’il déplore, ce sont les “perquisitions musclées” et “sans mandats”. “Nous sommes prêts à collaborer pour la manifestation de la vérité, si nous sommes sollicités”, a-t-il proposé. Il appelle par ailleurs les autorités burkinabés à réagir contre l’amalgame qui est fait entre les Touaregs et les terroristes.