M. El Hadji Mamadou B Keïta, Promoteur de l’Ecole Supérieure des Métiers du Commerces et de la Gestion (ECOSUP/ALTERNANCE), auteur de multiples projets en commune I et ailleurs, entend apporter sa contribution pour un changement qualitatif de la commune. Agé de 72 ans, il rêve d’un Mali meilleur, fort de ses communes urbaines. Son engagement sans commune mesure auprès de ses concitoyens lui a valu la sollicitation de ceux-ci pour briguer la mairie de ladite commune sous les couleurs du RPM.
Il est à l’origine de nombreux projets comme la construction de cette clinique à Moribabougou, à la seule vue d’une femme en phase d’accouchement, transportée dans une charrette vers le centre de santé le plus proche, à des dizaines de kilomètres des lieux ; des camions pour transporter les ordures dans sa commune et du coup, créer des emplois pour les jeunes ; d’un lycée dénommé Mandé Massa Keita, pour assurer l’avenir des jeunes…. M. El Hadji Mamadou B Keïta est à l’origine de nombreuses autres activités, pour lui, nullement lucratives, mais en faveur de son prochain. Nous l’avions rencontré, juste pour recueillir son point de vue sur l’année qui vient de s’écouler et les perspectives d’avenir.
«Je souhaite d’abord bonne et heureuse année 2016 à tous les Maliens de Kayes à Kidal. Notre pays a été surtout meurtri l’année écoulée. Mais tout n’est pas sombre», a-t-il souligné.
Et de poursuivre : «Il y a en effet des éclaircis. Avec l’élection du président de la république démocratiquement élu à plus de 77%, (un pourcentage record), le pays a connu un début de stabilité. De gros efforts ont été entrepris dans le domaine de l’éducation, de la santé, de de la culture et la défense sous la conduite du chef de l’Etat. Et je dis aujourd’hui que l’arbre a grandi; il commence à porter fruits. Je souhaite que le peuple s’en délecte dans un proche avenir. Cet arbre a été planté dans de difficiles conditions, très douloureuses pour le peuple malien qui a payé si chèrement non seulement son indépendance et qui n’hésite à se dresser comme un seul homme pour défendre la souveraineté de notre pays. Occasion pour moi en ce début d’année de lui souhaiter mes vœux les meilleurs
Je sais que le peuple malien est courageux et ayant accepté beaucoup de sacrifices à l’image de l’Accord de paix. Je dis qu’une paix a un coût tout comme la liberté... Pour nous, il n’est question d’abandonner ou de diviser ce pays. Nous avons tous le devoir de se dresser en soldat, en combattant pour défendre, vaille que vaille la souveraineté de ce pays, UN et Indivisible. Que les Maliens comprennent que personne ne viendra bâtir ce pays à leur place. Tout le monde doit comprendre qu’après l’effort, il y a toujours le réconfort».
J’ai également en mémoire le drame de MINA en 2015… Et je présente mes condoléances à toutes les familles musulmanes endeuillées au Mali et ailleurs sans oublier les assassinats odieux, perpétrer contre notre pays par les soi-disant jihadistes. Le Mali a toujours été un pays de tolérance. Il est bien temps qu’on se ressaisisse. Que l’on apprenne à se connaître nous-même. D’ores et déjà, il y a un début de réponses et de réactions. Le Mali n’est pas n’importe quel pays».
Proposition de sortie de crise au Mali
«Il n’y a pas de solution miracle ! Un jeune du sud qui finissait ses études était muté au Nord du pays où il fondait son foyer. Nous sommes tous liés par le sang. Il n’y a donc pas de raison que l’on prenne des armes, les uns contre les autres. Qu’on le veuille ou pas, les Maliens sont condamnés à se retrouver au tour d’une table de négociation. Que les jeunes acceptent de mouiller le maillot ! Que les vieux soient présents pour leurs conseils ! Que la richesse de ce pays soit partagée de façon équitable… Dieu merci, nous avons le soleil, la terre et l’eau… Pas question donc de mourir de faim ! L’essentiel pour un Homme, c’est de vivre dans la dignité et dans la propriété».
Des élections reportées en 2015 ?
« Je vais d’abord parler des élections (législatives et présidentielles) qui se sont déroulées dans les très bonnes conditions sur toute l’étendue du territoire nationale. Ces élections on été validées, acceptées par l’opinion nationale et internationale. Pourtant, on était en guerre. Ces deux institutions fonctionnent très bien aussi. En ce qui concerne les élections communales et régionales, elles ont été reportées à deux reprises. J’espère qu’il n’y aura pas de 3ème report…, parce que les élections municipales constituent le nerf de la guerre du chef de l’Etat. Si les communes sont bien gérées, le programme du chef de l’Etat sera également bien appliqué. Il peut dormir tranquille. Parce que c’est la politique gouvernementale qui est appliquée dans les communes. Ce sont les élections de proximité. C’est là vraiment qu’on touche les problèmes du peuple. Et les aspirations des Maliens sont claires (santé, nourriture, éducation, emploi).
Oui, je cherche la mairie, mais pas pour remplacer untel mais pour changer honnêtement le cours des choses, pour un changement qualitatif. Ce sera un changement qui va dans l’intérêt de la population si elle acceptait bien m’accorder sa confiance».
Saba Ballo