Monsieur le Président de la République, Chef de l'Etat,
Monsieur le Premier ministre, Chef du Gouvernement,
Mesdames, Messieurs les membres du Gouvernement,
Mesdames, messieurs les membres du cabinet présidentiel,
Mesdames, Messieurs les Représentants des Partis Politiques de la majorité,
Mesdames, Messieurs les Représentants des Partis Politiques de l'opposition,
Chers Invités,
Excellence, Monsieur le Président de la République.
Toute année nouvelle qui s'invite dans nos vies et pour notre pays est source d'espérances et d'espoirs, et appelle chacune et chacun d'entre nous à puiser au plus profond de lui des ressources humaines et morales afin qu'elle soit plus sereine, plus heureuse, plus solidaire et plus profitable !
Cette tradition n'est en rien hypocrite ni banale ni servile. Car elle est un espace de concorde civile, dans un état d'esprit convivial et tolérant.
Aussi, permettez-moi, Monsieur le Président de la République, au nom de toute l'opposition, de formuler des vœux sincères et chaleureux de grande, heureuse et excellente année pour l'ensemble de notre peuple, je dis bien l'ensemble de notre peuple, ainsi que pour vous-même, votre famille, vos proches, vos collaborateurs et pour votre gouvernement.
Que ce nouveau cycle calendaire éloigne enfin les dangers récurrents et les menaces sourdes mais vivaces qui frappent en tous lieux notre pays !
Que cette année nouvelle fracasse les préjugés permanents et les interprétations insidieuses qui créent un climat politique délétère entre les citoyens, mais surtout qu'elle favorise la cohésion nationale, par respect pour notre histoire et nos valeurs, et insuffle dans le cœur des filles et fils du Mali plus qu'une volonté, une réalité de réconciliation et d'unité patriotiques.
Notre peuple a été trop meurtri et trop endeuillé au cours de l'année écoulée. Nos pensées accompagnent avec compassion et fraternité l'ensemble des disparus. Qu'ils reposent éternellement en paix !
Je voudrais vous remercier, Monsieur le Président de la République, d'avoir associé, cette année, les partis politiques de l'opposition à cette cérémonie traditionnelle d'échanges de Vœux.
Je tiens à saluer cette initiative qui, au-delà de son aspect protocolaire, revêt pour nous une grande signification et constitue un symbole important. Maliens de tous bords, nous sommes en effet, engagés pour nous mettre au chevet du pays pour le bien-être des populations, au-delà de tous les clivages politiques. Je forme des vœux pour un Mali debout, crédible et apaisé.
Monsieur le Président de la République, tournés vers 2016, nous devons nous rappeler que2015 fut une année difficile pour notre peuple confronté à différentes formes d'insécurité, de précarité, de mauvaise gouvernance et surtout de déficit d'Etat. Les épreuves endurées ont contribué à éroder le pouvoir d'achat des populations et créé un malaise dans les régions encore victimes des méfaits de l'occupation dont les conséquences sont toujours présentes.
Monsieur le Président de la République,
Permettez-moi de vous dire, tout en restant objectif, les choses telles que je les perçois et telles qu'elles sont. Le contraire serait un déni d'honnêteté et cela ne nous servira point, ni aujourd'hui, ni demain !
Au demeurant étant donné que vous-même, vous vous plaignez de façon récurrente qu'on ne vous dit pas la vérité, souffrez que l'opposition républicaine vous livre la vérité telle qu'elle est.
" La vérité ne libère-t-elle pas l'homme ? " Comme le disait monseigneur Jean Zerbo.
Le pays vit dans une incertitude. Les Maliens ont la nette impression d'une " action publique sans but, sans visibilité, d'un exercice du pouvoir qui tourne à vide… ", de l'absence de réformes et donc de direction. Les Maliens s'interrogent sur le manque d'ambitions de la gouvernance actuelle car les incantations ne peuvent tenir lieu de réponses à leur angoisse. Les populations s'interrogent également sur l'Etat et ses démembrements (l'éducation, la santé, la justice, l'administration...) leurs capacités à délivrer les services de base, sur les spoliations, les multiples tracasseries dont ils font l'objet. Les Maliens ne se reconnaissent pas dans l'Etat tel qu'il fonctionne. Tout ceci incline à s'atteler à la redéfinition du rôle de l'Etat, de l'étendue de ses fonctions, de ses capacités, de sa représentation.
Depuis vingt-sept mois, notre peuple attend toujours que l'Etat affirme son autorité, qu'il prenne ses responsabilités, et d'abord ses responsabilités en matière de sécurité et de défense du territoire. Il réclame le respect des lois, une justice égale pour tous. Il souhaite que le pays connaisse la stabilité, que l'action des autorités publiques soit transparente et contrôlable. Il nous faut sortir de l'immobilisme actuel et redonner espoir à nos populations.
Les Maliens attendent un Etat fort, un Etat solide, stable et juste, un Etat stratège capable de donner une direction au pays. Ils veulent un Etat au service du développement et de l'économie, qui soutient les initiatives des citoyens pour le développement, garantit la création de richesses par le secteur privé, souhaitent une redistribution équitable des richesses, et une solidarité agissante avec les plus démunies. Un Etat qui saura unir la Nation et la protéger. Un État qui crée l'espoir.
Les grandes transformations sont le fruit de la volonté et du travail des hommes. Elles nécessitent de l'organisation et de la confiance, confiance en nous, confiance entre nous, confiance dans notre Etat. Construire des institutions fiables, respectables et respectées est un préalable au développement. Sans ces outils, nous savons désormais que notre destin peut brutalement être pris en otage.
Voilà les grandes réformes que le suffrage du peuple invitait à conduire avec diligence et légitimité ! Et qu'il est temps, bien temps d'entreprendre. Parce que sans une République affirmée, sans un Etat respecté, sans une Démocratie assurée, sans une vie politique guidée par l'intérêt général, sans un développement équitable et visible, il est fort à craindre que les mêmes causes produisent les mêmes effets, que la Nation s'efface devant les intérêts privés et les particularismes destructeurs.
Monsieur le Président;
Je ne me lasserai jamais de rappeler notre attachement indéfectible à la République, à la Démocratie, à l'état de droit, à la justice et à l'égalité citoyenne. C'est pourquoi, l'opposition républicaine ne cessera jamais de dénoncer les dérives qui menacent dangereusement les fondements et les valeurs de notre République.
Monsieur Le Président,
2015 a été une année éprouvante pour notre peuple: plusieurs centaines de personnes sont mortes à la suite d'horribles attentats terroristes, d'explosions de mines, d'attaques armées, d'affrontements. La situation sécuritaire s'est dégradée de manière préoccupante. La recrudescence des activités des groupes armés dans plusieurs régions du pays, l'insécurité, le long des routes, deviennent inquiétantes. Je profite de l'occasion pour m'incliner, une fois de plus, devant la mémoire des victimes civiles et militaires maliennes, africaines et étrangères qui ont perdu la vie sur le sol malien en défendant notre souveraineté et l'intégrité de notre territoire. J'ai également une pensée pieuse à l'endroit de toutes les victimes du drame survenu à Mina lors du Pèlerinage de 2015.
Qui ne se souvient pas de la cinquantaine de Maliens ressortissants de la première région qui ont péri en avril 2015 aux larges des côtes Italiennes en voulant chercher un mieux-être ?
Aux familles de toutes les victimes civiles et militaires, aux veuves inconsolables, aux orphelins esseulés, je réitère mes condoléances les plus attristées. Aux nombreux blessés, je souhaite prompt rétablissement.
Monsieur le Président,
Notre position sur l'accord d'Alger est connue. Nous sommes fortement préoccupés par la dégradation de la situation sécuritaire, en dépit des efforts des groupes armés, des FAMA et de la force Barkhane. Nous partageons les souffrances et la soif de paix de nos populations où qu'elles se trouvent. Comme tous les Maliens, nous souhaitons ardemment la paix et la réconciliation, nous saluons les efforts de la Minusma et encourageons les rencontres intercommunautaires. Mais il nous apparaît qu'une paix juste et durable ne peut résulter que d'un véritable dialogue inter-malien, seul porteur "d'une vision partagée de ce que nous avons été, de ce que nous sommes et de ce que nous voulons devenir ".
Voilà des mois que nous attendons que le Gouvernement explique clairement sa vision de l'avenir des institutions de notre pays, qu'il nous dise comment il entend conduire les implications constitutionnelles, législatives et règlementaires du dispositif institutionnel de l'Accord d'Alger. La Déclaration de politique générale du Gouvernement actuel parle de révision constitutionnelle sans préciser la réforme qu'il entend proposer et, à date nous n'en savons toujours rien.
A ce rythme, le risque est élevé de précipiter le pays dans une succession de consultations électorales jusqu'en 2018.
L'opposition demeure attachée à une solution pacifique de la crise du Nord, à une solution parle dialogue. Nous avons critiqué la gestion solitaire du gouvernement tout au long du processus d'Alger, nous avons souhaité que notre gouvernement garde le contrôle du processus de négociations afin d'aboutir à un accord équilibré préservant les intérêts fondamentaux de notre peuple et écartant les risques de partition du pays. Nous aurions préféré un accord où le principe démocratique de la séparation des pouvoirs dans les régions est préservé. Toutefois, même imparfait, nous avons pris acte de l'Accord que nous considérons comme une étape de la longue quête de paix et de stabilité au Mali. C'est pourquoi, nous appelons à la tenue de concertations pour améliorer l'Accord et consolider les conditions de restauration de la paix et de la stabilité.
L'opposition dans son ensemble prône la paix, la justice et rejette toute forme de violence comme moyen d'expression, condamne fermement le terrorisme sous toutes ses formes, le trafic de drogues et toutes criminalités en bandes organisées dans notre pays.
Monsieur le Président ;
Près de sept mois, après la signature de l'Accord d'Alger, peu de progrès ont été accomplis dans sa mise en œuvre. La dernière réunion du Comité de suivi de l'Accord d'Alger a tiré la sonnette d'alarme sur les risques d'un enlisement du processus de paix du fait de l'immobilisme du gouvernement. L'opposition attire votre attention sur les risques et les conséquences de l'enlisement du processus de paix.
Outre l'isolement de notre pays par rapport à la communauté internationale, l'enlisement aura comme conséquences un essor des activités des groupes terroristes qui viennent narguer les autorités y compris aux abords des villes. L'enlèvement de Sœur Béatrice à Tombouctou est à cet égard un avertissement à prendre très au sérieux.
Monsieur le Président ;
Ces nouveaux défis sécuritaires vous obligent à bâtir une armée forte, professionnelle et républicaine, capable de garantir de manière durable la sécurité et l'intégrité du territoire national. Nos soldats doivent être mis dans toutes les conditions. La mise en œuvre scrupuleuse et transparente de la loi de programmation militaire votée à l'unanimité par l'Assemblée Nationale est donc d'une ardente nécessité.
Monsieur le Président ;
Il est hautement souhaitable que l'année qui commence soit l'année de la réforme consensuelle de nos institutions. Nous devons ensemble tirer les leçons de l'effondrement du Mali en 2012, nous devons ensemble examiner les implications de l'Accord d'Alger sur la constitution de 1992.Nous devons le faire à partir d'une vision globale et refondatrice. Nous devons saisir l'occasion pour conforter notre démocratie, moderniser notre mécanisme électoral. Utiliser effectivement la biométrie comme des pays voisins notamment le Nigeria et la Côte d'ivoire. Corriger les tares du passé en retrouvant enfin ces fameuses 900.000 cartes Nina stigmatisées par le Vérificateur. S'assurer que les dispositions seront prises à l'avenir pour ne pas frustrer les électeurs comme lors de ces élections partielles d' Ansongo du Dimanche 10 janvier 2016 dans la commune de Talataye où des groupes armés ont réussi à interdire le vote et qu'une mascarade électorale lors de la même élection partielle dans la commune de Tessit, ne vienne ternir l'image de notre jeune démocratie et la crédibilité du parti au pouvoir avec 98% de taux de participation et près de 95% pour le parti majoritaire. Une attention particulière doit également être portée à la situation des Maliens de l'extérieur très largement insuffisamment recensés sur les listes électorales.
Monsieur le Président de la République,
Vous devez savoir que les valeurs qui animent notre opposition sont enracinées dans son attachement indéfectible à la République, à la Démocratie, à l'état de droit, à la justice et à l'égalité citoyenne. C'est pourquoi, l'opposition républicaine ne cessera jamais de dénoncer les dérives qui menacent dangereusement les fondements et les valeurs de notre Pays.
Au cours de l'année 2015, la liberté d'expression chèrement acquise au prix du sang a été fortement chahutée dans notre pays.
Vous n'avez pas hésité vous-même à vous en prendre nommément à un dirigeant de l'opposition à tort et dans des termes empreints de menaces. Notre vigoureuse réaction, l'indignation citoyenne de nos compatriotes ont démontré l'indéfectible attachement du peuple malien aux valeurs fondatrices de notre démocratie.
Plus que par le passé, nous mesurons avec notre peuple, le prix de la liberté conquise en mars1991. Combien elle est essentielle à notre existence et à notre épanouissement en tant que Peuple, en tant que Nation unie et plurielle, en tant que Citoyen.
Prenons garde aux dérives et attitudes qui érodent au fil des jours, les principes, les libertés et les valeurs qui fondent la République. Ces conquêtes doivent-être défendues par tous les républicains et démocrates de quelque bord qu'ils soient. La participation, le dialogue et le débat ouvert et public doivent être remis au cœur d'une action politique rénovée et répondant aux préoccupations concrètes des maliennes et des maliens.
L'ouverture des médias d'Etat, singulièrement de l'ORTM aux débats, publics, à l'égal accès, la marge de traitement par les journalistes sont les corollaires de la liberté politique. Au lieu d'y répondre, on oblige l'ORTM et ses agents à servir à nos concitoyens une télévision d'un autre temps. Cela est- il étonnant quand depuis 1991 la dénomination de " ministère de l'information" n'avait plus court, elle vient de ressurgir en 2013 ! On se demandait pourquoi ?
Maintenant on sait !
Il est temps Mr le Président, s'il vous plait Mr le Président : LIBÉREZ l'ORTM!
Le processus de réconciliation nationale doit être conduit avec plus de vigueur. La nouvelle Commission Vérité, Justice et Réconciliation installée doit être dotée de tous les moyens adéquats afin de faire face à sa mission.
Monsieur le Président ;
Notre peuple a les ressorts pour rebondir pourvu qu'il voie le bon exemple et bénéficie du coup de pouce salvateur. Au-delà des difficultés réelles, j'entrevois donc le courage, la foi, l'engagement et l'optimisme de nos compatriotes.
A l'opposition, nous lutterons pour la satisfaction des aspirations de notre peuple. C'est notre credo, c'est notre mission, nous les assumerons jusqu'au bout ! C'est pourquoi, nous vous invitons, Monsieur le Président de la République à mieux tenir le gouvernail du bateau Mali.
Le respect dû à notre peuple, à ses souffrances, à ses sacrifices, nous oblige à tourner la page de la mauvaise gouvernance, des scandales, des surfacturations, à tourner la page de la corruption et de l'impunité.
Monsieur le Président ;
Entendez les cris du cœur de ceux qui, comme le Pasteur Dembélé, déplorent la "corruption à ciel ouvert "
Il nous faut mettre fin à la gabegie, aux détournements de ressources publiques, à l'abus de biens sociaux. Pour ce faire, l'exemple doit venir d'en haut.
Sans bonne gouvernance, il n'est pas possible de construire un État viable.
Sans bonne gouvernance, il n'est pas possible de lutter sérieusement contre le terrorisme, Sans bonne gouvernance, il sera impossible de relever les défis et écarter les dangers qui menacent notre pays.
Monsieur Le Président
Ce tableau presque catastrophique de notre pays ne doit pas nous faire perdre de vue que notre peuple aspire à la paix, à la quiétude dans la solidarité et le partage.
Chaque jour, des Maliennes et des Maliens de l'intérieur comme de la Diaspora se battent pour réussir. Beaucoup de femmes et de jeunes triment pour subvenir à leurs besoins essentiels.
Je salue ce courage et cette volonté que vous devez accompagner. Je saisis cette opportunité pour réitérer mes félicitations et encouragements aux différentes équipes sportives nationales de jeunes qui se sont distinguées sur la scène africaine et mondiale au cours de l'année écoulée.
Monsieur le Président ;
A ce stade de mon propos, souffrez que je dise à nouveau qu'être dans l'opposition n'est pas synonyme de négationnisme, de vulgarité ou d'ennemi du pays. Le statut du chef de l'opposition politique doit être opérationnel : le retard risque d'être assimilé à une volonté de bâillonner tous ceux qui ne pensent pas comme la majorité. Comment voulez-vous qu'on respecte l'obligation de vous fournir un rapport annuel alors que nous ne disposons pas encore de nos instruments légaux de travail?
Il me plaît de vous rappeler que la loi portant statut de l'opposition, en son article 12, oblige l'opposition à critiquer l'action gouvernementale de manière constructive. Notre opposition exécute correctement cette obligation légale même si elle est souvent taxée à tort de noms que la politesse m'interdit de citer.
Souffrez que l'opposition joue son rôle, c'est-à-dire alerter sans hypocrisie, critiquer et suggérer des pistes de solutions, de façon objective et désintéressée !. Ceux qui, autour du pouvoir, pensent ou veulent le contraire, ne méritent pas le respect du peuple. Vous savez certainement que " le mensonge porte des fleurs mais jamais de fruits". C'est toujours la Vérité qui triomphe.
Monsieur le Président de la République,
Nous ne cesserons pas de rappeler que sans la neutralité de l'armée, de l'administration, de la religion dans le jeu politique, l'unité de la nation et la paix civile sont en grave péril. Cette neutralité doit être protégée, préservée, éventuellement rétablie.
Nos mosquées, nos églises, nos paroisses, nos cercles de pensée, nos casernes, nos administrations accueillent des Maliennes et des Maliens de tous bords. Ces institutions traversent toute la société. Si d'aventure et par malheur elles s'engagent pour un camp politique, elles disent aux autres : vous n'êtes pas de bons croyants, de bons patriotes, de bons citoyens. C'est introduire dans notre société et dans notre démocratie des germes de division qui peuvent être destructeurs, comme on le voit aujourd'hui dans d'autres pays. Notre histoire ancienne, notre culture millénaire et beaucoup de nos us et coutumes nous inspirent l'esprit de tolérance et d'unité.
Monsieur le Président de la République;
C'est vous que le peuple a élu. Soyez le président de tous les Maliens. Assurez aux Maliennes et aux Maliens que vous voyez, que vous entendez tout ce qui se trame autour de vous pour des intérêts personnels ou des agendas à court terme. Vous connaissant, je sais votre patriotisme à fleur de peau ; mais votre confiance ne doit point céder le pas au laisser-aller, à la protection d'actes inavoués ! L'essentiel est que l'histoire retiendra que, chacun, le moment venu, a fait ce qu'il devait faire !
Monsieur le Président, s'il y a quelque chose que nous avons en partage, c'est bien le pays, c'est bien le Mali. Opposition et majorité nous devons mettre l'intérêt supérieur du Mali au-dessus de tout.
Nous devons avoir la même ambition pour le progrès de notre pays et nous sommes confiants car comme on le dit : " Il y a toujours un avenir pour ceux qui pensent à l'avenir. "
"Pour croître, il faut croire : mais en quoi ? En nous mêmes et en notre avenir."
Nous partis de l'opposition nous croyons en l'avenir de notre pays!
Vous renouvelant tous mes vœux de bonne et heureuse année, je vous remercie de votre aimable attention.
QUE DIEU BÉNISSE LE MALI!
Le Chef de File de l'Opposition
Le Président de l'URD
Honorable Soumaïla CISSE
Grand Officier de l'Ordre National