Quinze janvier deux mille seize le Mali vient d’avoir un énième remaniement, ou plus précisément un réaménagement. Nous avons l’impression que ce pouvoir s’amuse avec notre pays, qui, depuis deux mille douze ne fait qu’une descente dans les abimes.
Le président IBK a été élu, parce qu’une grande franche de la population a cru et peut être croit encore qu’il est l’homme de la situation.
Mais quand on voit les changements de premiers ministres, l’inamovibilité de certains ministres malgré leurs fautes graves, quand on voit les mauvaises gestions sans aucune sanction. Et maintenant quand on voit ce dernier réaménagement qui est plus, nous en doutons, un règlement de compte. Nous ne pensons pas que les trois partants et les quatre entrants sauront apporter les changements immenses dont le Mali de nos jours a besoin.
Nous sommes tous complices, parce que nous savons tous qu’il y’a problème et nous sommes tous silencieux et inactifs. Notre génération, celle de ceux qui sont les plus aptes et les chefs de famille d’aujourd’hui est si silencieuse, que son silence devient très assourdissant.
Nous savons tous que le pays n’est pas sécurisé, que l’économie est en ruine, qu’on nous ment et pourtant… Que paroles de grin.
Notre génération a un devoir, celui de planter les graines de l’honneur et ainsi préserver le Mali tout en faisant passer le message aux maliens futurs.
Les oiseaux n’ont pas de champs, pourtant ils ne meurent pas de faim, nous sommes sûrement plus dotés qu’eux. Nous devons cesser d’avoir peur de perdre des privilèges, qui ne sont que des mirages. Nous devons nous relever pour notre honneur et relever le Mali et les maliens. Nous devons refuser qu’on s’amuse avec nos vies.
Martin Luther King, Nelson Mandela, Babemba Traoré, El hadj Samory Touré et Modibo Kéita ne sont pas entrés gratuitement dans l’histoire. Ils y sont rentrés parce qu’ils ont exigé des choses pour leurs différentes communautés.
On assassine notre pays, peut être même plus à petit feu et nous assistons tous au spectacle tranquillement.
Mais nous devons tous savoir que le plus beau château du monde n’aurait aucun éclat en Somalie d’aujourd’hui.
Mama Harber Touré