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© aBamako.com par A.S
Formation des formateurs à inventaire du patrimoine Bamako, le 21 janvier 2016 le ministre de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme, Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo a presidee l`atelier de formation des formateurs à l’inventaire du patrimoine culturel au Musée national de Bamako |
La seconde phase de la mise en œuvre du projet intitulé « Inventaire du patrimoine culturel immatériel au Mali en vue d’assurer sa sauvegarde urgente » est en route. L’un des volets de cette phase consistera à former les formateurs dans le domaine de l’inventaire du patrimoine culturel immatériel, conformément aux objectifs du projet. Cette deuxième phase concerne les régions de Kayes, Koulikoro, Ségou et Sikasso, la première ayant été consacrée aux régions de Gao, Kidal, Mopti et Tombouctou.
L’atelier de formation des formateurs à l’inventaire du patrimoine culturel s’est ouvert hier au Musée national de Bamako. La cérémonie d’ouverture était présidée par le ministre de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme, Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo. Elle a enregistré la présence du représentant résident de l’UNESCO au Mali, Lazare Eloundou, du directeur du Musée national, Samuel Sidibé, et d’une vingtaine de participants venus des régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso et Ségou.
A l’ouverture des travaux, le ministre de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme a rappelé que le Mali est un pays riche de sa culture, de son patrimoine culturel issu de plusieurs siècles d’histoire, de civilisations brillantes, de brassage et d’intégration de communautés. Ce patrimoine se doit d’être protégé, sauvegardé, valorisé et surtout promu dans nos frontières et au-delà.
Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo a mis l’accent sur l’importance de ce processus de formation, entrepris avril 2014 avec le concours de l’UNESCO. « L’atelier sera une opportunité pour mieux comprendre et percevoir la nécessité de sauvegarder, avec la participation des communautés, les éléments du patrimoine culturel immatériel de nos différents terroirs encore très marqués par les traditions et pratiques culturelles immatérielles. Il permettra aux participants de mieux connaître les textes fondamentaux de la Convention de 2003 pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, de maîtriser les outils, les techniques et le matériel dédiés à l’inventaire participatif », a-t-elle indiqué.
Le ministre s’est référé au président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, qui nous décrit comme un pays de croyants dotés d’une vision commune. Cette vision s’est forgée au cours d’une histoire millénaire, avec une culture de la Nation malienne et des traditions séculaires harmonieusement maintenues. Le vivre ensemble qui caractérise notre peuple est aussi le reflet d’une diversité des expressions culturelles forgées au fil des ans et dans l’unité. Il a permis à plusieurs générations d’hériter d’un patrimoine culturel irremplaçable qui se perpétue et se conserve grâce aux communautés qui le détiennent et qui s’en servent, quels que soient les contextes de conflits, de catastrophe et des difficultés de survie. Ce patrimoine culturel, dans sa dimension immatérielle, a toujours aidé les populations à développer des capacités de résilience et de résistance à des situations complexes de coexistence, d’entente sociale et de paix durable.
D’où l’impérieuse nécessité de s’atteler à la sauvegarde des immenses ressources de ce patrimoine culturel immatériel qui a été sérieusement affecté au cours des quatre dernières années à cause de la crise. L’Etat, a assuré le ministre, jouera son rôle de sauvegarde de ce patrimoine culturel immatériel conformément au Document de politique culturelle adoptée en juillet 2013.
Le représentant de l’UNESCO s’est réjoui des résultats significatifs du projet d’inventaire du patrimoine culturel immatériel au Mali, avant de confirmer que ces dernières années, notre pays a été confronté à une crise multidimensionnelle sans précédent, ébranlant les fondements de la nation et l’unité du pays et affectant plus particulièrement le patrimoine culturel et les expressions culturelles.
Pour sortir de cette crise et faire face à l’urgence de la reconstruction et du retour à la paix, le Mali a reçu un soutien accru des organisations et organismes sous-régionaux, régionaux et internationaux, des partenaires techniques et financiers et de l’ensemble des forces vives de la nation. Et Lazare Eloundou d’assurer que toutes les agences et fonds demeurent plus que jamais déterminées à poursuivre leurs appuis multiformes à la consolidation de la paix, de la réconciliation et la reconstruction de notre pays.
A. D. SISSOKO
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