Exclusif. La Minusma qui a installé son quartier général depuis juillet 2013 au luxueux hôtel Laico Amitié, au centre-ville de Bamako, se prépare à évacuer les lieux au plus tard le 31 mars à la demande de l’État malien. Mais ce dernier n’a toujours pas proposé comme il le doit de siège de remplacement à la mission onusienne, obligée de se débrouiller par elle-même.
Dans le cadre de l’organisation du sommet Afrique-France qui se doit se tenir à Bamako au mois de janvier 2017, le comité d’organisation et le gouvernement du Mali ont notifié à la Minusma qu’elle devait quitter son quartier général de l’hôtel Laico Amitié au plus tard le 31 mars prochain. La mission de l’ONU envisage de se réinstaller à Bamako, mais à deux endroits diffèrent.
L’administration sera installée dans les anciens locaux du Pnud, dans le quartier central de Badalabougou, sur la rive droite du fleuve Niger, tandis que que ses services de logistique, dont le transport, seront installés dans le quartier Sotuba sur la rive gauche du fleuve Niger, à la sortie est de la ville.
Bamako traîne les pieds
Une solution qui reste peu conventionnelle, car le siège que l’État malien doit fournir à la Minusma, selon les termes du contrat passé entre le Bamako et l’ONU, n’a jamais été défini depuis trois ans. « Il y a eu plusieurs négociations pour que l’État malien nous fournisse ce siège, que ce soit sous la forme d’un bâtiment ou d’un terrain à construire, mais ça bloque toujours sans qu’on sache exactement pourquoi. C’est la raison pour laquelle nous avons privilégié la location depuis trois ans », explique à Jeune Afrique une source proche du dossier.
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