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Intervention au Mali: "à hauts risques", selon Eva Joly (EELV)
Publié le vendredi 18 janvier 2013  |  AFP


Arrivée
© aBamako.com par as
Arrivée des militiares nigérians à Bamako
18/01/2013. Arrivée de l`armée Nigeriane à l`aéroport de Bamako Senou.


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PARIS - La députée européenne et ancienne candidate écologiste à l'élection présidentielle, Eva Joly, a lancé une vive mise en garde sur l'intervention militaire française "à hauts risques" au Mali, estimant qu'un conflit dans ce pays "risque d'être un remède pire que le mal".

"Je pense qu'il était urgent d'arrêter l'avancée de ces groupes mafieux et fascistes, et je pense notamment aux femmes maliennes, mais je pense également qu'il est urgent de ne pas y rester trop longtemps", a-t-elle dit vendredi devant des journalistes.

"L'intervention n'est jamais la solution. Sans un projet pour le Sahel, qui ne se réduise pas à la défense des intérêts stratégiques, la guerre au Mali, à l'instar de celle menée en Libye, risque d'être un remède pire que le mal", a souligné la députée européenne.

La France risque d'être entraînée "dans une guerre longue et coûteuse" et "malgré toutes les déclarations (...) sur la fin de la Françafrique, conduit une fois de plus une opération à hauts risques en Afrique (...) Nous devons en terminer avec cette fonction de gendarme de l'Afrique", a-t-elle poursuivi.

"Nous devons abandonner immédiatement la rhétorique de la guerre contre le terrorisme qui, de l'Irak à l'Afghanistan, a renforcé le jihadisme et l'idéologie de la guerre des civilisations sans rien résoudre sur le terrain", a dit Eva Joly.

"L'exemple de l'Afghanistan m'a convaincue que sans reconstruction
politique et sans lutte contre la corruption, toute intervention occidentale
renforce à long terme le jihadisme", a déclaré l'ancienne candidate à la
présidentielle, qui a effectué une mission en Afghanistan au début de l'hiver
et y retourne début mars.

"L'Etat malien a failli. Il faut maintenant tout faire pour aider à sa reconstruction. Cela passe (...) par la prise en compte du dialogue national et de la réconciliation entre les composantes du peuple malien, y compris les touaregs", a-t-elle dit.

La députée européenne a enfin déploré qu'"encore une fois", l'Europe ne soit "pas au rendez-vous".

"L'Europe est au balcon, a-t-elle affirmé, regarde la France et on peut craindre qu'elle (la) regarde s'enliser dans un bourbier. Cette impuissance a pour moi quelque chose d'insupportable".

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