Le Mali qui s’est fait récemment remarqué à l’ONU pour avoir demandé un plan de retrait des casques bleus, vient de se faire exclure du cercle des pays ayant le droit de voter lors des assemblées de l’organisation. En effet, selon l’agence de presse russe Sputnik, le secrétaire général de l’Onu Ban Ki-moon a rendu publique la liste des pays privés du droit de vote pour cause de non-paiement de leurs cotisations de membres. En plus du Mali, 14 autres pays-débiteurs figurent sur la liste, parmi lesquels la République dominicaine, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, le Burundi, le Bahreïn, la Libye, et l’Iran. Pour le cas précis du Mali, cette négligence des hautes autorités est incroyable, surtout que le gouvernement vient de demander à la Minusma, la force onusienne au Mali, un plan de retrait. Quelle ironie du sort.
Samedi dernier, l’agence de presse russe Sputnik a révélé que le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a rendu publique la liste des pays privés du droit de vote pour cause de non-paiement de leurs cotisations de membres. Parmi les 15 pays-débiteurs présentés par Ban Ki-moon, il y a des pays sans histoires comme la République dominicaine, Saint-Vincent-et-les-Grenadines et le Bahreïn.
Par contre, une partie des pays privés du droit de vote est constituée de nations en crise comme le Mali, le Burundi et la Libye. Aux dernières nouvelles, l’Iran qui était sur la liste a rapidement réglé sa situation un peu plus tard, selon le porte-parole de l’Assemblée générale, Daniel Thomas.
Cela a permis au pays des Ayatollah d’avoir à nouveau le droit de voter contrairement au Venezuela, qui fait aussi partie des débiteurs. La dette de ce pays qui a des rapports tendus avec les Etats-Unis s’élève actuellement à 3 millions de dollars. A en croire Sputnik, le Mali et les autres pays-débiteurs des cotisations annuaires ne peuvent voter aux assemblées qu’en cas d’urgence uniquement.
La suspension du droit de vote du Mali a de quoi surprendre et suscite des interrogations. Pourquoi une telle négligence de la part des autorités maliennes étant donner qu’elles semblent presser de voir les casques bleus quitter le Mali ? En effet, le Mali, par la voix du ministre des affaires étrangères du Mali Abdoulaye Diop, a demandé l’élaboration d’une sorte d’exit strategy lors de la dernière réunion du Conseil de Sécurité sur la situation au Mali, le lundi 11 janvier 2015, à New York, au siège des Nations Unies. « Je voudrais, à la lumière de toutes les avancées enregistrées dans mon pays par la présence de la mission des Nations Unies, inviter le Conseil de Sécurité à solliciter le secrétariat de mener dès à présent une réflexion approfondie dans la perspective de l’élaboration d’une sorte d’exit strategy de la MINUSMA au Mali », a déclaré Abdoulaye Diop.
Soumaila T. Diarra