Après le Proche-Orient, le président russe, Vladimir Poutine, conquiert de plus en plus le cœur des Maliens. Qui voient en lui le seul capable de les sortir d’une impasse créée et entretenue par la France. La ‘’Poutimania a éclaté dernièrement au Proche-Orient avec l’intervention russe en Syrie. Une intervention suivie de résultats concrets. D’où des caricatures de journaux locaux où l’on pouvait voir des Djihadistes ‘’implorer l’arrêt des bombardements russes’’ et réclamer ceux des ‘’Américains et alliés’’.
poutine vladimir president russe
Cela en dit long sur l’efficacité des Russes qui ne se sont pas aussi buttés que les occidentaux pour faire la distinction entre ‘’Terroristes et soi-disant rebelles modérés’’. A moins que ce ne soit un choix délibéré d’entretenir une guerre interminable qui ferait leur affaire, car l’Occident est capable de tout. Ainsi, jaloux de la réussite de l’intervention russe, les Occidentaux et leurs partenaires de l’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme (basé à Londres) essayent par tous les moyens de discréditer les Russes en ne mettant en avant que les prétendues pertes civiles. Comme si eux n’en faisaient pas. Dans tous les cas, Poutine est vite devenu un héros dans tout le Proche-Orient, voire dans le monde entier. ‘’Au moins lui sait ce qu’il veut, ne joue pas les démagogues et n’alimente pas les foyers de conflits comme le fait régulièrement l’Occident’’ se dit-on.
\Poutine n’avait pas opposé son véto contre une intervention militaire en Libye, parce qu’il ne pensait pas que la résolution allait être vidée de son contenu par les Occidentaux (Sarkozy, Obama et autres). Aujourd’hui désespérés devant l’enlisement de la situation au Mali, des Maliens de la ‘’Génération consciente’’ ont lancé un mouvement dans le but de contraindre sinon de pousser quelque peu les autorités à se tourner enfin vers le pays qui a, avant n’importe quel autre pays occidental, fait la grandeur militaire du Mali.
Quand l’URSS se désintégrait en 1991, elle était le premier pays créancier du Mali avec plus de mille milliards de FCFA. C’est la Russie qui a hérité de cette créance mais a renoncé à presque tout. C’est aussi l’URSS qui a formé de nombreux cadres maliens, construit des grandes écoles, des stades, équipé l’armée, etc. . Aujourd’hui nos dirigeants ont quasiment fait table rase de ce passé fort évocateur. Quand on emprunte le chemin de « « je m’en fous, on va se retrouver au village de ‘’si je savais’’ dit-on.
Dans tous les cas, il n’est pas certain, dans les circonstances actuelles, que la Russie s’implique plus fortement dans le règlement de la crise malienne. Mais le seul fait de cette prise de conscience est une petite victoire en quelque sorte. Les initiateurs du mouvement sont en train de recueillir des signatures, et la liste s’allonge chaque jour un peu plus. Bien d’autres Maliens n’attendent que l’occasion pour grossir la liste. Bon vent à la ‘’nouvelle Génération consciente’’. Qui pourrait peut-être faire oublier l’échec des Aînés, ces ‘’intellos’’ et autres ‘’petits bourgeois’’.
La Rédaction