La lutte contre l’insécurité préoccupe aussi bien les populations et les plus hautes autorités de notre pays. Mais, le combat contre l’insécurité, ne se résume pas seulement à un recrutement massif, ni à une dotation en matériel de dernière génération à nos forces de sécurité.
Cette lutte exige aussi une collaboration citoyenne des populations et aussi la desserte de nos régions, cercles, arrondissements, villages et hameaux, en électricité. L’obscurité est source d’insécurité. Le ministre de l’Energie et de l’Eau, Monsieur Mamadou Frankaly Keïta, travaille à relever le défi de l’électrification au Mali.
Là où il y a la lumière, il y a la vie ; là où il y a l’eau, il y a la vie. Ces deux éléments, sont, à l’heure actuelle, indissociables de la vie de l’homme. Sans eau et sans électricité, la vie de l’homme se réduirait à une simple misère.
Quelle est la politique énergétique au Mali ? Depuis les heures d’indépendance, le pays est à la traîne en matière d’électrification et d’installation d’adductions d’eau potable pour les populations. Bamako, la capitale, reste confrontée à ce défi. Non seulement il y a le faible taux de couverture, mais, il y a aussi les coûts, jugés trop élevés par les populations qui payent le plus cher pour leur consommation.
Le candidat à la présidentielle de 2013, Ibrahim Boubacar Kéïta, durant les campagnes, avaient promis de s’attaquer aux problèmes auxquels sont confrontés les Maliens, une fois élu à la magistrature suprême du pays. Parmi ces problèmes, il y a évidemment la question sécuritaire (contexte du nord oblige), mais, il y a aussi et surtout ce problème d’eau et d’électricité qui génère d’énormes difficultés pour les populations.
En nommant à la tête du département de l’Energie et de l’Eau, Mamadou Frankaly Kéïta, un homme expérimenté, animé du sens du patriotisme, IBK et son Premier ministre espèrent résoudre le problème. Il s’agit surtout, d’améliorer la gestion de l’eau et de l’électricité, en minimisant la mauvaise gestion liée à la corruption ; en s’appuyant sur d’autres énergies renouvelables non seulement pour protéger notre écosystème, mais aussi pour accroire les sources d’énergies afin de les mettre à la portée de tout le monde. Le défi étant de booster l’économie industrielle, et l’économie informelle à laquelle s’adonnent des milliers de personnes tant en milieu urbain que rural. En effet, pour le président IBK, l’électricité en milieu rural, est loin d’être un luxe, mais est plutôt source de développement. La politique nationale en matière d’électrification rurale, pourrait, à ce niveau, s’appuyer sur des initiatives comme celles de l’AMADER. Mais, il faut une réelle volonté politique pour aboutir à des résultats.
Le défi de la sécurité
On aurait tort de croire que l’électrification n’a rien à voir avec la lutte contre l’insécurité surtout celle résiduelle caractérisée par le vol, le braquage…Pour gagner le combat, le gouvernement malien doit réussir le pari de l’électrification des villes et villages. Là où il y a l’obscurité, on constate généralement la présence de bandits. C’est pourquoi, il urge de mettre en place ou d’appuyer une politique d’électrification rurale qui permettrait de desservir certaines artères en électricité afin de garantir la sécurité des populations et de leurs biens.
Le Département de tutelle travaille déjà dans ce sens. Des efforts qui viennent renforcer sinon compléter ceux déployés par le ministère de la sécurité intérieure. Le récent changement à la tête de l’Energie du Mali (EDM), avec l’arrivée de Mahamadoun Guindo, va dans ce sens. Car, quand EDM- Sa va bien, la politique énergétique va bien aussi. Le défi pour le nouveau DG d’EDM Sa, c’est la bonne gestion de la boîte. Une boîte minée par la corruption et qui n’arrive plus à assurer convenablement ses missions.
Le contexte sécuritaire actuel, oblige le gouvernement malien à plus d’initiatives pour assurer le bien-être de la population et éviter les frustrations généralement sources de conflits et prétextes pour les bandits et terroristes pour recruter.
Tièmoko Traoré