Le Parti Africain pour la Solidarité et la Justice a présenté ses vœux de bonne et heureuse année 2016 aux militants et à la Presse. La cérémonie s’est déroulée le samedi 23 janvier 2016, au siège du parti à Bamako-Coura. C’était sous la présidence du Professeur Tiémoko Sangaré, Président de l’ADEMA-PASJ.
Il avait à ses cotés, le président d’honneur, Professeur Dioncounda Traoré, Abdel Karime Konaté et Dramane Dembélé, respectivement 1er et 2ème vice-président du parti. A cette occasion, le Président du parti de l’Abeille Solitaire a entretenu l’assistance sur les grandes activités du parti courant l’année écoulée, puis parlé de certaines questions liées à la vie de la nation avant de se prêter aux questions des journalistes.
La cérémonie de présentation de vœux a d’abord commencé par les mots du secrétaire à la communication du Parti,l’Honorable Yaya Sangaré. Il dira que la nouvelle année est un moment symbolique pour communier et partager sur le bilan de l’année écoulée et les projections futures.
Le Président de l’ADEMA a précisé que 2015 a été d’une part une année d’espoirs, mais aussi une année éprouvante du fait des attaques terroristes perpétrées contre les populations et les forces armées nationales et étrangères. Selon lui, le Parti soutien les actions du président IBK dans la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale. Il a aussi indiqué qu’après sept mois de la tenue du 5ème congrès ordinaire du parti, certaines résolutions connaissent déjà un niveau d’exécution satisfaisant: « L’essentiel des difficultés que le parti a connu jusque là est imputable aux militants et responsables du parti. Il suffit que chacun d’entre nous accepte de revenir dans son comportement et se consacrer aux fondamentaux du parti pour que 50%des difficultés soient dissipées. Il faut reconstruire la famille ADEMA. Ce travail a commencé et d’ici fin premier trimestre 2016, la pose de la première pierre du nouveau siège sera faite ». Le président de l’ADEMA s’est ensuite prêté aux questions des journalistes. En réponse à la question d’un confrère sur l’absence des deux anciens présidents du parti (Alpha et IBK) , Tiémoko dira : «l’Adema a une histoire. Le parti a connu des difficultés. Le temps a fait son œuvre. Aujourd’hui, chacun a tiré les leçons de tout ce qui s’est passé. Les trois camarades qui m’ont précédé à la tête du parti, ont toujours en commun les mêmes valeurs qui ont fondé l’Adema. Je reste convaincu que ce qui uni ces camarades est plus important que ce qui a pu les diviser ».
Répondant à une question sur la gouvernance IBK à mi-mandat, Tiémoko Sangaré a déclaré que : « c’est une appréciation que quelqu’un porte sur l’œuvre à laquelle lui-même est commis .Parce nous sommes membres de la majorité présidentielle, membres du gouvernement de la république. Nous sommes solidaires par rapport de tout ce qui se fait à ce niveau .Mais, on peut être dans une œuvre, faire un travail, et ne pas être entièrement satisfait de tout ce qu’on fait dans ce cadre. C’est d’ailleurs ça qui permet de se corriger. Nous disons qu’il y a des choses à corriger et à améliorer. Mais, nous ne sommes de ceux qui fermeront les yeux pour dire que tout va bien .En ce moment, ça sera un déni de réalité. Le pays connait des difficultés. Nous pensons que quel que soit la personne ou les personnes qui seraient aux affaires, personnes n’a le moyen de faire évacuer tout seul, les difficultés d’un coup de baguette magique. Au niveau de la gouvernance, on a parlé de beaucoup de choses, mais la position de l’Adema est claire et constante. Nous sommes un parti qui est fondé sur un certain nombre de vertus. C’est pourquoi, j’ai dit que le congrès a recommandé que nous retournions aux valeurs fondatrices du parti. Tous ceux qui jurent avec ces valeurs de l’ADEMA ne sauraient l’admettre. Naturellement l’Adema ne peut tolérer tout ce qui se pose comme actes répréhensibles, actes qui vont à l’encontre des règles et principe de l’Etat. Des efforts sont faits, mais il ya beaucoup à faire ».
Pour ce qui est du remaniement ministériel, le Professeur Sangaré a fait savoir que le parti dans le cadre de la majorité présidentielle, a décidé de faire une adresse de félicitation au premier ministre pour le féliciter ,l’encourager et lui assurer de notre entier soutien et accompagnement.
S’agissant des législatives d’Ansongo, le conférencier a laissé entendre que : « Ansongo nous rappelle à une réalité qui est celle de notre processus démocratique depuis longtemps, c’est-à-dire la fraude admise comme partie intégrante de la compétition électorale par l’ensemble des acteurs. Nous disons que ces élections ont été entachées de graves irrégularités. La Cour Constitutionnelle a dit le droit. Son arrêt est définitif. Mais derrière l’arrêt de la Cour Constitutionnelle, il ya des faits à interroger. Nous demandons au gouvernement de faire toute la lumière»
Abordant la préoccupation relative à l’irruption des religieux sur la scène politique, le président Sangaré a fait comprendre que : « la démocratie s’est affaiblie parce que ceux qui doivent l’animer, à savoir les partis politiques se sont affaiblis. II est un devoir de tous les acteurs de la classe politique à travailler pour renforcer le fait partisan. Nous partons du fait que les Maliens sont égaux en droit. L’article 27 de la constitution fixe les critères d’électorat et d’éligibilité. Tous les Maliens qui répondent à ces critères ont le droit de postuler à toutes les charges électives. En même temps, nous pensons que c’est le terrain des partis politiques qui est indiqué pour ce faire. C’est pourquoi, nous avons plaidé pour le renforcement du fait partisan. Si le fait partisan est renforcé, le phénomène indépendantiste sera amoindri ».
Un autre confère a voulu savoir ce que le parti de l’abeille a fait pour soutenir IBK. Le Président Tiémoko Sangaré a indiqué : « nous ne sommes pas à la recherche de partage de gâteaux. Nous avons décidé de soutenir IBK pour sauver le Mali. Nous avons estimé que ce qui est confortable aux projets de l’ADEMA, c’est de soutenir IBK pour sauver le Mali. Les militants ont aussi compris que le choix opéré par le comité directeur du parti était judicieux ».
La cérémonie a pris fin autour d’un cocktail.
JEAN GOÏTA