PARIS - Les forces maliennes "occupent Konna", a confirmé vendredi le porte-parole de l'état-major des armées, qui a par ailleurs indiqué qu'"aucune action n'a été conduite dans le secteur" de Diabali où les combattants islamistes sont "imbriqués avec la population".
"Il n'y a aucun combat à Diabali à cette heure", avait indiqué un plus tôt à l'AFP une autre source au ministère de la Défense, laissant entendre que cette ville malienne située à 400 km au nord de Bamako n'avait pas encore été reprise aux combattants islamistes.
"A ma connaissance aucune action n'a été conduite dans le secteur", a renchéri lors d'un point presse le colonel Thierry Burkhard, porte-parole de l'état-major.
"Selon nos informations, les groupes terroristes sont imbriqués avec la population dans la localité de Diabali. C'est une façon de limiter nos frappes puisqu'ils savent très bien" que dans ces conditions "on ne tire pas", a expliqué le colonel.
Auparavant, une source sécuritaire régionale avait confirmé les dires d'une élue de la ville selon laquelle Diabali était désormais sous le contrôle des forces françaises et maliennes.
Diabali avait été prise lundi par des islamistes, apparemment dirigés par l'Algérien Abou Zeid, un des chefs d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
La localité a été bombardée à plusieurs reprises ces derniers jours par l'aviation française, mais les islamistes ne l'avaient pas pour autant totalement quittée et, selon divers témoignages, ils se faisaient discrets.
Concernant la ville de Konna (centre, 700 km au nord-est de Bamako), l'armée malienne avait affirmé vendredi matin avoir repris son contrôle. Cette ville était tombée le 10 janvier aux mains des combattants islamistes, précipitant l'intervention française pour leur barrer la route du sud.
"Les unités maliennes occupent Konna", a confirmé vendredi le porte-parole de l'état-major français à Paris. "Il n'y a pas de forces françaises plus au nord que Konna", a-t-il par ailleurs indiqué.