Le Président du CNID Faso Yiriwa Ton, Me Mountaga Tall, non moins ministre de l’Enseignement Supérieur, a respecté la tradition en présentant ses vœux à la presse le lundi 18 janvier dernier. Cette belle initiative, qu’il a amené beaucoup d’hommes politiques à répliquer aujourd’hui, témoigne de son attachement à la liberté de la presse et à la démocratie.
En effet, il y a fort longtemps, seul le Président du CNID présentait ses vœux de Nouvel an à la presse. Aujourd’hui, il est heureux de constater que plusieurs hommes politiques ont pris tardivement conscience de l’importance des médias et imitent Me Mountaga Tall.
En outre, cette présentation de vœux annuelle lui donne l’occasion de se prononcer sur l’actualité brûlante de notre pays et de faire l’analyse des perspectives. Ainsi, en 2015, il a rappelé les différentes attaques terroristes survenues dans notre pays et dans le monde, notamment celles du restaurant La Terrasse, de l’hôtel Radisson et, du Byblos à Sévaré.
Citant les nombreux pays qui ont subi les foudres jihadistes, il a indiqué que la réponse apportée à ces attentats a été une union sacrée contre le terrorisme. Selon lui, il devrait en être de même pour le Mali. «Car, que nul s’y trompe, personne ne pourrait tirer de dividende personnel en se démarquant d’une telle union.
Attaquer le Gouvernement ou les forces de défense et de sécurité en de telles circonstances ou trouver des justifications à la terreur constituent de graves crimes contre la Nation elle-même», a-t-il a déclaré, saluant la montée progressive en puissance des FAMa.
«Elles doivent être équipées et appuyées, moralement et matériellement. C’est là tout le sens de la Loi d’orientation et de programmation militaire et d’autres mesures prises par le Gouvernement en leur faveur», a affirmé le Président du CNID.
S’agissant de l’Accord pour la paix et la réconciliation, il s’est dit heureux de constater que «ceux qui étaient les plus réservés, voire les plus opposés, à cet Accord soient ceux qui en demandent aujourd’hui l’application».
C’est pourquoi il a affirmé que «l’application diligente et de bonne foi de l’Accord est une question d’honneur et une priorité pour le Gouvernement. Les parties prenantes, les partenaires, la Minusma, la classe politique, tous doivent s’impliquer le plus fortement possible pour vaincre tous les obstacles liés à la mise en œuvre».
En réponse au comportement décrié de l’organisation onusienne sur le terrain, Me Tall a plaidé que la meilleure manière de répondre à cela est de faire en sorte que le mandat de la Minusma soit le plus court possible. Selon lui, pour que cela soit, il nous faut équiper notre armée pour qu’elle prenne le relais dans un bref délai.
Le Président du CNID a conclu son intervention en formulant un vœu: «l’Accord de paix et les attentats terroristes ne doivent en aucun cas être un fonds de commerce politique, et aucune course à quelque leadership ou notoriété ne doit conduire à des déclarations hasardeuses ou à des postures médiatiques inconsidérées».
Youssouf Diallo